Lesdents de la mer - VHS Billetterie JURASSIC PARK Lyon 07 - Halle Tony Garnier Le mythique Dolby Theatre accueille la 94ᔠcérémonie des Oscars dans la nuit du 28 mars 2022. Présentée par Amy Schumer, Wanda Sykes and Regina Hall, la Cérémonie, tout Lire la suite Clément D. Disquaire 7212 5 Cinéma / Sélection Le top des meilleurs
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Sens1 Diriger une arme vers un objectif. Synonyme pointer Anglais to point : Sens 2 Menacer d'une arme à feu []. Synonyme opposer: Sens 3 Faire une attaque à main armée []. Synonyme buter Anglais to hold up : Sens 4 Tourner les roues dans une direction []. 2. La cour et le jury réunis condamnent Jacques Mesrines à la peine de 20 ans de réclusion criminelle.
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Le compositeur, pianiste, organiste et chef d'orchestre Felix Mendelssohn, petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn, est nĂ© Ă Hambourg en Allemagne le 3 fĂ©vrier 1809 dans une famille aisĂ©e pĂšre banquier. La maison familiale est un lieu de rencontre pour l'Ă©lite intellectuelle que frĂ©quentent entre autres le compositeur Carl Friedrich Zelter ami de Goethe, le philosophe Georg Wilhelm Friedrich Hegel et l'Ă©crivain et poĂšte Heinrich Heine ; en mĂȘme temps qu'il reçoit une Ă©ducation raffinĂ©e, l'enfant prodige dĂ©veloppe ses talents multiples Ă©quitation, danse, langues anciennes, mathĂ©matiques, peinture, et dessin au pastel oĂč il fait preuve d'un incroyable talent, travaille la composition avec Zelter tout en engrangeant une culture encyclopĂ©dique, de la philosophie de l'art qu'il Ă©tudie avec Hegel, Ă la philologie, au droit, Ă la gĂ©ographie, l'histoire et la zoologie. Pourtant, il n'est pas facile pour ce jeune homme sensible d'ĂȘtre non seulement juif mais aussi brillant sujet, mĂȘme s'il est chrĂ©tien et s'il peut compter sur le soutien d'un protecteur tel que Goethe. Quand il postule pour diriger la Singakademie de Berlin oĂč il avait Ă©tĂ© admis comme alto en 1819, Ă l'Ăąge de dix ans, on lui prĂ©fĂšre un candidat mĂ©diocre mais plus chrĂ©tien que lui. Et en 1827, son opĂ©ra, Les Noces de Gamache fait un flop Ă Berlin. C'est Ă Leipzig qu'il passera les meilleures annĂ©es de sa courte vie, Ă la tĂȘte du Gewandhaus, de 1835 Ă 1847. C'est dans cette pĂ©riode aussi qu'il Ă©pouse le 18 mars 1837 CĂ©cile Jeanrenaud, la ravissante fille d'un pasteur de Francfort d'origine française ; l'union sera trĂšs heureuse et donnera naissance Ă cinq enfants Carl, Marie, Paul, Felix et Elisabeth. Il mĂšne des activitĂ©s multiples, se partageant entre Londres, Leipzig et Berlin oĂč le roi FrĂ©dĂ©ric Guillaume IV lui demande de prendre en main la musique de la cour et de la cathĂ©drale, devenant ainsi Generalmusikdirektor royal. DĂ©fenseur de Bach, Haendel, Beethoven et Mozart, il reçoit Berlioz en 1843, créé les deux premiĂšres symphonies de Schumann qui voit en lui le Mozart du XIXe siĂšcle » avec lequel il se lie d'amitiĂ© et fonde le Conservatoire. L'annĂ©e 1847 est marquĂ©e par la perte, le 14 mai, de sa soeur chĂ©rie, Fanny son double musical, qui le terrassera, et le commencement de la dĂ©tĂ©rioration de sa santĂ©. AdulĂ©, honorĂ©, admirĂ© de son vivant - et pas par les moindres Schumann, la reine Victoria, Goethe. -, Felix Mendelssohn a lentement mais sĂ»rement Ă©tĂ© fusillĂ© par plusieurs gĂ©nĂ©rations d'observateurs, de critiques et de jaloux aprĂšs sa mort. On lui reprochait pĂȘle-mĂȘle sa facilité» qui Ă©tait en vĂ©ritĂ© une immense clartĂ©, son judaĂŻsme no comment., sa rĂ©ussite sociale faut-il avoir mangĂ© de la vache enragĂ©e pour avoir droit aux honneurs posthumes ?, et mĂȘme sa gĂ©nĂ©rositĂ© a Ă©tĂ© teintĂ©e de quelques commentaires acides car est-il humainement possible d'ĂȘtre gĂ©nĂ©reux sans arriĂšre-pensĂ©e ? Fi donc !. Schumann remet quand mĂȘme les pendules Ă l'heure dans ses notes sur les souvenirs de Mendelssohn Ă propos de son attitude vis-Ă -vis d'autres compositeurs vivants LĂ oĂč il n'avait rien Ă louer, il restait rĂ©servĂ© ; lĂ oĂč il trouvait un indiscutable talent, il Ă©tait le premier Ă le remarquer. »MalgrĂ© le dĂ©nigrement dont Felix Mendelssohn est encore et toujours l'objet, l'Ă©tonnante perfection de ses oeuvres Ă©crites Ă l'adolescence n'a pas d'Ă©gal dans l'histoire de la musique. Il reste l'un des compositeurs les plus jouĂ©s de notre temps, au moins du haut de son merveilleux Concerto pour violon beaucoup plus moderne, du moins formellement, qu'on pourrait le croire Ă la simple Ă©coute, de sa gĂ©nialissime Ouverture pour le Songe d'une nuit d'Ă©tĂ© Ă©crite, faut-il le rappeler, Ă l'Ăąge de dix-sept ans et pourtant un chef-d'oeuvre d'intelligence orchestrale et architecturale. Dommage que sa Marche nuptiale tirĂ©e de la musique de scĂšne du mĂȘme Songe Ă©crite bien des annĂ©es plus tard qui accompagne une bonne partie des mariages depuis les annĂ©es 1850, aprĂšs que la reine Victoria l'eut fait jouer pour les Ă©pousailles de l'une de ses filles, soit autant mise Ă l'honneur alors qu'elle n'est pas du tout reprĂ©sentative de l'Ă©lĂ©gance suprĂȘme de l'Ă©criture mendelssohnienne. Les esprits railleurs pourront s'amuser qu'une marche nuptiale soit d'une telle lourdeur, dĂ©libĂ©rĂ©ment martiale et pompeuse. En rĂ©alitĂ© Mendelssohn entendait illustrer, dans la pompe et les triomphes suggĂ©rĂ©s par Shakespeare, les Ă©clatantes noces d'un redoutable guerrier, ThĂ©sĂ©e, et d'une redoutable guerriĂšre rĂ©pondant au doux nom d'Hippolyta pire, c'Ă©tait la reine des Amazones, des dames-qui-prĂ©fĂšrent-la-compagnie-des-dames selon la tradition antique, et qui n'utilisaient les services des messieurs qu'une fois l'an pour la bonne cause. L'on s'Ă©tonnera aussi que l'Eglise ait pu tolĂ©rer en pleine Ă©poque victorienne que l'on jouĂąt dans son saint giron une musique cĂ©lĂ©brant a priori le mariage de ces deux affreux paĂŻens polythĂ©istes qu'Ă©taient ThĂ©sĂ©e et Hippolyta. La descente aux enfers de Mendelssohn dura jusqu'Ă l'Ă©poque nazie, pendant laquelle sa musique fut carrĂ©ment taxĂ©e de dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e et interdite, mĂȘme si l'Angleterre lui garda toujours une place pas trop loin du coeur - ou, plutĂŽt, pas trop loin du choeur puisque le pays est cĂ©lĂšbre pour ses innombrables chorales qui chantent, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, l'oratorio Elias, le dernier grand chef-d'oeuvre du compositeur qui reçut un triomphe lors de sa crĂ©ation Ă Birmingham et dont mĂȘme Berlioz pensera le plus grand bien C'est magnifiquement grand et d'une somptuositĂ© harmonique indescriptible ». Trop poli, trop honnĂȘte, trop social, trop gendre idĂ©al, trop jet-set ou plutĂŽt calĂšche-set Ă cette Ă©poque alors que l'Ă©tat de compositeur romantique exigerait une condition un peu plus ravageuse. D'aucuns imaginent que cet Ă©tat de fĂ©licitĂ© permanente a fait tache sur sa musique qui serait dĂ©pourvue par consĂ©quent de profondeur, d'intensitĂ©, de masculinitĂ©. Mais Mendelssohn devait quand mĂȘme n'en pas trop manquer lorsqu'en 1835 il s'est agi de prendre la direction musicale Ă l'Ăąge de vingt-six ans du Gewandhaus de Leipzig dont il fera l'orchestre symphonique le plus prestigieux d'Allemagne, son influence Ă ce poste se rĂ©vĂ©lant dĂ©terminante - on lui avait offert aussi l'OpĂ©ra de Munich au mĂȘme moment. Il ne faut point trop en manquer non plus pour diriger, Ă l'Ăąge de vingt ans, le 11 mars 1829, la premiĂšre exĂ©cution depuis 1750 du chef-d'oeuvre alors oubliĂ© qu'Ă©tait la Passion selon saint Mathieu de Bach, Ă©vĂ©nement qui le rend cĂ©lĂšbre dans toute l'Allemagne par les remarquables qualitĂ©s musicales qu'il dĂ©voile ! Et combien donc faut-il en avoir encore pour fonder Ă trente-quatre ans le Conservatoire de Leipzig en invitant Robert Schumann, Ignaz Moscheles, Joseph Joachim Ă y dispenser leur savoir ? Que Mendelssohn ait Ă©tĂ© un peu frĂȘle, qu'il ait portĂ© des gants beurre, la canne, les rouflaquettes et le haut-de-forme, n'est qu'anecdote toute sa musique parle pour lui, et les chefs-d'oeuvre ne manquent pas, mĂȘme si son gĂ©nie n'a pas la mĂȘme envergure que celui de Beethoven - lui-mĂȘme, d'ailleurs, se considĂ©rait autant comme un compositeur que comme un pianiste trĂšs accompli, semble-t-il et un chef d'orchestre qui fut trĂšs talentueux. Berlioz lui-mĂȘme, qui n'Ă©tait pas toujours tendre avec Mendelssohn compositeur, lui tira Ă©pistolairement son chapeau Ă l'occasion de son voyage en Allemagne en 1843, lorsque les deux musiciens dirigĂšrent conjointement l'orchestre Grand chef ! Nous nous sommes promis d'Ă©changer nos tomahawks ; voici le mien ; il est grossier, le tien est simple ; les squaws seules et les visages pĂąles aiment les armes ornĂ©es. Sois mon frĂšre ! et quand le Grand Esprit nous aura envoyĂ© chasser dans le pays des Ăąmes, que nos guerriers suspendent nos tomahawks. » Berlioz venait de digĂ©rer Fenimore Cooper. C'est encore Berlioz qui dĂ©clara Il n'y a qu'un Dieu Ă Leipzig, c'est Bach et Mendelssohn est son prophĂšte », ce dont se dĂ©fendit toujours Mendelssohn qui n'a jamais voulu le copier, l'influence de Bach dans sa musique religieuse Ă©tant d'ailleurs moins forte que celle de Haendel. Ses plus cĂ©lĂšbres ouvrages, auprĂšs du grand public, restent l'Ouverture du Songe d'une nuit d'Ă©tĂ©, l'Ouverture des HĂ©brides, le Concerto pour violon, et les troisiĂšme et quatriĂšme symphonies, respectivement Ecossaise » et Italienne », en souvenir/Ă©vocation de beaux voyages en Ecosse et en Italie. Tout le monde connaĂźt l'existence des Chants sans paroles mais peu de ces piĂšces sont vraiment connues de nos jours, alors qu'elles firent les dĂ©lices des boudoirs du XIXe siĂšcle. Peut-ĂȘtre est-ce prĂ©cisĂ©ment cette raison qui les font bouder dommage, ce sont de petits bijoux. On n'oubliera pas non plus le gĂ©nial Octuor Ă cordes, un magistral essai de jeunesse Ă seize ans, pleinement transformĂ©. Mais l'auditeur un peu curieux aurait tout intĂ©rĂȘt Ă se pencher, par exemple, sur ses magnifiques Quatuors Ă cordes, qui sont sans doute ses oeuvres les plus personnelles, les plus intimes, les plus douloureuses aussi, en particulier le SixiĂšme Quatuor, op. 80 de 1847 inspirĂ© par la mort de sa soeur Fanny qui sera suivie quelques mois plus tard de la sienne. Bien que beaucoup moins connu, on ne peut passer sous silence l'important corpus de musique religieuse, reflet de sa foi profonde et sincĂšre, oĂč figurent des Psaumes, Motets, cantates et son premier oratorio Paulus dont le succĂšs fut aussi colossal que celui d'Elias. Resteront inachevĂ©s un opĂ©ra Loreley et un oratorio Christus. S'il est un domaine dans lequel Mendelssohn n'a guĂšre d'Ă©gal, c'est quand mĂȘme celui du scherzo l'Ă©lĂ©gance rapide, la transparence, la fluiditĂ© spirituelle, c'est sa griffe. On se rappellera le fantastique scherzo du Songe d'une nuit d'Ă©tĂ©, celui de l'Octuor, ceux des quatuors, celui de l' Ecossaise » . Loin d'ĂȘtre toujours lisse, son Ă©criture sait Ă©galement dessiner un contrepoint vigoureux, une orchestration flamboyante, un relief dramatique. Alors qu'il aurait largement pu survoler une grande partie de son siĂšcle, Mendelssohn est l'un de ces grands hommes dont la disparition prĂ©maturĂ©e le 4 novembre 1847 Ă Leipzig enterrĂ© Ă Berlin a Ă©tĂ© profondĂ©ment ressentie il a marquĂ© le monde de la musique non seulement en Allemagne mais aussi en Angleterre oĂč il Ă©tait trĂšs aimĂ©, ainsi qu'aux Etats-Unis et en Russie. Qu'aurait-il donc produit s'il avait eu le temps de vieillir ? Certes, la grande majoritĂ© de ses chefs-d'oeuvre datent, curieusement, de ses premiĂšres annĂ©es de maturitĂ©, mais rien n'indique non plus qu'il aurait pu Ă©voluer vers un langage plus hardi aprĂšs avoir cĂŽtoyĂ© Schumann quelques annĂ©es de plus, aprĂšs avoir entendu Brahms, Liszt, et mĂȘme Verdi ou Wagner. Le seul domaine dans lequel il a cĂ©dĂ© le pas Ă ce dernier est naturellement celui de l'opĂ©ra - s'y serait-il frottĂ© s'il avait vĂ©cu plus longtemps, ou l'ombre Ă©crasante de son fier adversaire l'aurait-elle empĂȘchĂ© de prendre le risque ? Wagner, justement. En 1836, le jeune Wagner, 23 ans et dĂ©jĂ toutes se dents, avait envoyĂ© au trĂšs cĂ©lĂšbre Mendelssohn - de quatre ans son aĂźnĂ© seulement, imaginez la jalousie du petit Richard - sa PremiĂšre symphonie. Mendelssohn n'avait pas rĂ©pondu... mais lorsque ce dernier assista Ă la crĂ©ation du Vaisseau fantĂŽme, il semble avoir Ă©tĂ© totalement indignĂ© par l'ouvrage, ainsi que le rapporte Schumann. Certes, il dirigea l'ouverture de TannhĂ€user lors d'un concert avec son orchestre de Leipzig en 1846, mais le rĂ©sultat n'a pas Ă©tĂ© concluant, ni musicalement, ni humainement Mendelssohn Ă©tait un classiciste, un traditionaliste, Wagner un bouillonnant rĂ©volutionnaire - qui se vengera cruellement de Mendelssohn dans son imbĂ©cile pamphlet La JudĂ©itĂ© dans la musique, publiĂ© dĂšs 1850 sous le pseudonyme K. Freigedank, K. Libre-pensĂ©e » ! mais dĂ©veloppĂ© dans une version plus amplement stupide encore en 1869 sous son propre nom dĂ©sormais cĂ©lĂšbre. Dans son langage incroyablement emberlificotĂ©, confus, prĂ©tentieux, il dĂ©roule un tapis de fielleries dont voici un exemple, non pas dans la traduction française habituellement disponible trĂšs littĂ©raire, polie et presque frĂ©quentable, mais dans une transcription le plus fidĂšle possible des circonvolutions verbales dont Wagner Ă©tait friand. Ne tirez pas sur le traducteur si c'est savonneux en français, ça l'est tout autant en allemand ! Felix Mendelssohn Bartholdy nous a dĂ©montrĂ© qu'aucun juif, quand bien mĂȘme il possĂ©derait le plus riche talent spĂ©cifique, la culture la plus dĂ©licate et la plus Ă©tendue, le sens de l'honneur le plus Ă©levĂ© et le plus sensible qui soit, ne pourrait jamais - malgrĂ© toutes ces qualitĂ©s - produire ne serait-ce qu'une fois la moindre de ces si profondes impressions de coeur et d'Ăąme que nous sommes en droit d'attendre de l'Art ; car nous savons qu'il [l'Art] en est capable, car nous avons mille fois ressenti cette sensation, dĂšs qu'un HĂ©ros de notre Art, pour ainsi dire, ouvrait seulement la bouche pour s'adresser Ă nous. Laissons aux critiques de mĂ©tier, qui ont accĂ©dĂ© Ă la mĂȘme conscience de nous Ă ce sujet, le soin de confirmer par l'exemple tirĂ© des productions artistiques de Mendelssohn le bien-fondĂ© de ce phĂ©nomĂšne ; qu'il nous suffise pour le moment, afin d'expliquer notre sensation gĂ©nĂ©rale, de prĂ©ciser qu'Ă l'Ă©coute d'une piĂšce de ce compositeur, nous avons pu nous sentir captivĂ©s seulement lorsque rien d'autre n'Ă©tait offert Ă notre fantaisie plus ou moins en quĂȘte de divertissement - au-delĂ de la prĂ©sentation, l'alignement ou l'enchevĂȘtrement des formes les plus Ă©lĂ©gantes, lisses et artificielles, comme l'attirance pour les changements de forme et de couleurs d'un kalĂ©idoscope -, mais jamais lorsque ces figures Ă©taient destinĂ©es Ă prendre la forme de sentiments humains de coeur, profonds et robustes. » Original allemand de l'extrait citĂ© de Das Judenthum in der Musik Felix Mendelssohn-Bartholdy hat uns gezeigt, daĂ ein Jude von reichster specifischer TalentfĂŒlle sein, die feinste und mannigfaltigste Bildung, das gesteigertste, zartestempfindende EhrgefĂŒhl besitzen kann, ohne durch die Hilfe aller dieser VorzĂŒge es je ermöglichen zu können, auch nur ein einziges Mal die tiefe, Herz und Seele ergreifende Wirkung auf uns hervorzubringen, welche wir von der Kunst erwarten, weil wir sie dessen fĂ€hig wissen, weil wir diese Wirkung zahllos oft empfunden haben, sobald ein Heros unsrer Kunst, so zu sagen, nur den Mund aufthat, um zu uns zu von Fach, welche hierĂŒber zu gleichem BewuĂtsein mit uns gelangt sein sollten, möge es ĂŒberlassen sein, diese zweifellos gewisse Erscheinung aus den Einzelnheiten der Mendelssohnschen Kunstproductionen nachweislich zu bestĂ€tigen uns genĂŒge es hier, zur Verdeutlichung unsrer allgemeinen Empfindung uns zu vergegenwĂ€rtigen, daĂ bei Anhörung eines TonstĂŒckes dieses Componisten wir uns nur dann gefesselt fĂŒhlen konnten, wenn nichts Anderes unsre, mehr oder weniger nur unterhaltungssĂŒchtigen Phantasie, als VorfĂŒhrung, Reihung und Verschlingung der feinsten, glĂ€ttesten und kunstfertigsten Figuren, wie im wechselnden Farben- und Formenreize des Kaleidoskopes, dargeboten wurde, - nie aber da, wo diese Figuren die Gestalt tiefer und markiger menschlicher Herzensempfindungen anzunehmen bestimmt waren.© Qobuz 02/2013 Lire plus Ăcouter sur Qobuz Voir dans le magazine Felix MendelssohnLe compositeur, pianiste, organiste et chef d'orchestre Felix Mendelssohn, petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn, est nĂ© Ă Hambourg en Allemagne le 3 fĂ©vrier 1809 dans une famille aisĂ©e pĂšre banquier. La maison familiale est un lieu de rencontre pour l'Ă©lite intellectuelle que frĂ©quentent entre autres le compositeur Carl Friedrich Zelter ami de Goethe, le philosophe Georg Wilhelm Friedrich Hegel et l'Ă©crivain et poĂšte Heinrich Heine ; en mĂȘme temps qu'il reçoit une Ă©ducation raffinĂ©e, l'enfant prodige dĂ©veloppe ses talents multiples Ă©quitation, danse, langues anciennes, mathĂ©matiques, peinture, et dessin au pastel oĂč il fait preuve d'un incroyable talent, travaille la composition avec Zelter tout en engrangeant une culture encyclopĂ©dique, de la philosophie de l'art qu'il Ă©tudie avec Hegel, Ă la philologie, au droit, Ă la gĂ©ographie, l'histoire et la zoologie. Pourtant, il n'est pas facile pour ce jeune homme sensible d'ĂȘtre non seulement juif mais aussi brillant sujet, mĂȘme s'il est chrĂ©tien et s'il peut compter sur le soutien d'un protecteur tel que Goethe. Quand il postule pour diriger la Singakademie de Berlin oĂč il avait Ă©tĂ© admis comme alto en 1819, Ă l'Ăąge de dix ans, on lui prĂ©fĂšre un candidat mĂ©diocre mais plus chrĂ©tien que lui. Et en 1827, son opĂ©ra, Les Noces de Gamache fait un flop Ă Berlin. C'est Ă Leipzig qu'il passera les meilleures annĂ©es de sa courte vie, Ă la tĂȘte du Gewandhaus, de 1835 Ă 1847. C'est dans cette pĂ©riode aussi qu'il Ă©pouse le 18 mars 1837 CĂ©cile Jeanrenaud, la ravissante fille d'un pasteur de Francfort d'origine française ; l'union sera trĂšs heureuse et donnera naissance Ă cinq enfants Carl, Marie, Paul, Felix et Elisabeth. Il mĂšne des activitĂ©s multiples, se partageant entre Londres, Leipzig et Berlin oĂč le roi FrĂ©dĂ©ric Guillaume IV lui demande de prendre en main la musique de la cour et de la cathĂ©drale, devenant ainsi Generalmusikdirektor royal. DĂ©fenseur de Bach, Haendel, Beethoven et Mozart, il reçoit Berlioz en 1843, créé les deux premiĂšres symphonies de Schumann qui voit en lui le Mozart du XIXe siĂšcle » avec lequel il se lie d'amitiĂ© et fonde le Conservatoire. L'annĂ©e 1847 est marquĂ©e par la perte, le 14 mai, de sa soeur chĂ©rie, Fanny son double musical, qui le terrassera, et le commencement de la dĂ©tĂ©rioration de sa santĂ©. AdulĂ©, honorĂ©, admirĂ© de son vivant - et pas par les moindres Schumann, la reine Victoria, Goethe. -, Felix Mendelssohn a lentement mais sĂ»rement Ă©tĂ© fusillĂ© par plusieurs gĂ©nĂ©rations d'observateurs, de critiques et de jaloux aprĂšs sa mort. On lui reprochait pĂȘle-mĂȘle sa facilité» qui Ă©tait en vĂ©ritĂ© une immense clartĂ©, son judaĂŻsme no comment., sa rĂ©ussite sociale faut-il avoir mangĂ© de la vache enragĂ©e pour avoir droit aux honneurs posthumes ?, et mĂȘme sa gĂ©nĂ©rositĂ© a Ă©tĂ© teintĂ©e de quelques commentaires acides car est-il humainement possible d'ĂȘtre gĂ©nĂ©reux sans arriĂšre-pensĂ©e ? Fi donc !. Schumann remet quand mĂȘme les pendules Ă l'heure dans ses notes sur les souvenirs de Mendelssohn Ă propos de son attitude vis-Ă -vis d'autres compositeurs vivants LĂ oĂč il n'avait rien Ă louer, il restait rĂ©servĂ© ; lĂ oĂč il trouvait un indiscutable talent, il Ă©tait le premier Ă le remarquer. »MalgrĂ© le dĂ©nigrement dont Felix Mendelssohn est encore et toujours l'objet, l'Ă©tonnante perfection de ses oeuvres Ă©crites Ă l'adolescence n'a pas d'Ă©gal dans l'histoire de la musique. Il reste l'un des compositeurs les plus jouĂ©s de notre temps, au moins du haut de son merveilleux Concerto pour violon beaucoup plus moderne, du moins formellement, qu'on pourrait le croire Ă la simple Ă©coute, de sa gĂ©nialissime Ouverture pour le Songe d'une nuit d'Ă©tĂ© Ă©crite, faut-il le rappeler, Ă l'Ăąge de dix-sept ans et pourtant un chef-d'oeuvre d'intelligence orchestrale et architecturale. Dommage que sa Marche nuptiale tirĂ©e de la musique de scĂšne du mĂȘme Songe Ă©crite bien des annĂ©es plus tard qui accompagne une bonne partie des mariages depuis les annĂ©es 1850, aprĂšs que la reine Victoria l'eut fait jouer pour les Ă©pousailles de l'une de ses filles, soit autant mise Ă l'honneur alors qu'elle n'est pas du tout reprĂ©sentative de l'Ă©lĂ©gance suprĂȘme de l'Ă©criture mendelssohnienne. Les esprits railleurs pourront s'amuser qu'une marche nuptiale soit d'une telle lourdeur, dĂ©libĂ©rĂ©ment martiale et pompeuse. En rĂ©alitĂ© Mendelssohn entendait illustrer, dans la pompe et les triomphes suggĂ©rĂ©s par Shakespeare, les Ă©clatantes noces d'un redoutable guerrier, ThĂ©sĂ©e, et d'une redoutable guerriĂšre rĂ©pondant au doux nom d'Hippolyta pire, c'Ă©tait la reine des Amazones, des dames-qui-prĂ©fĂšrent-la-compagnie-des-dames selon la tradition antique, et qui n'utilisaient les services des messieurs qu'une fois l'an pour la bonne cause. L'on s'Ă©tonnera aussi que l'Eglise ait pu tolĂ©rer en pleine Ă©poque victorienne que l'on jouĂąt dans son saint giron une musique cĂ©lĂ©brant a priori le mariage de ces deux affreux paĂŻens polythĂ©istes qu'Ă©taient ThĂ©sĂ©e et Hippolyta. La descente aux enfers de Mendelssohn dura jusqu'Ă l'Ă©poque nazie, pendant laquelle sa musique fut carrĂ©ment taxĂ©e de dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e et interdite, mĂȘme si l'Angleterre lui garda toujours une place pas trop loin du coeur - ou, plutĂŽt, pas trop loin du choeur puisque le pays est cĂ©lĂšbre pour ses innombrables chorales qui chantent, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, l'oratorio Elias, le dernier grand chef-d'oeuvre du compositeur qui reçut un triomphe lors de sa crĂ©ation Ă Birmingham et dont mĂȘme Berlioz pensera le plus grand bien C'est magnifiquement grand et d'une somptuositĂ© harmonique indescriptible ». Trop poli, trop honnĂȘte, trop social, trop gendre idĂ©al, trop jet-set ou plutĂŽt calĂšche-set Ă cette Ă©poque alors que l'Ă©tat de compositeur romantique exigerait une condition un peu plus ravageuse. D'aucuns imaginent que cet Ă©tat de fĂ©licitĂ© permanente a fait tache sur sa musique qui serait dĂ©pourvue par consĂ©quent de profondeur, d'intensitĂ©, de masculinitĂ©. Mais Mendelssohn devait quand mĂȘme n'en pas trop manquer lorsqu'en 1835 il s'est agi de prendre la direction musicale Ă l'Ăąge de vingt-six ans du Gewandhaus de Leipzig dont il fera l'orchestre symphonique le plus prestigieux d'Allemagne, son influence Ă ce poste se rĂ©vĂ©lant dĂ©terminante - on lui avait offert aussi l'OpĂ©ra de Munich au mĂȘme moment. Il ne faut point trop en manquer non plus pour diriger, Ă l'Ăąge de vingt ans, le 11 mars 1829, la premiĂšre exĂ©cution depuis 1750 du chef-d'oeuvre alors oubliĂ© qu'Ă©tait la Passion selon saint Mathieu de Bach, Ă©vĂ©nement qui le rend cĂ©lĂšbre dans toute l'Allemagne par les remarquables qualitĂ©s musicales qu'il dĂ©voile ! Et combien donc faut-il en avoir encore pour fonder Ă trente-quatre ans le Conservatoire de Leipzig en invitant Robert Schumann, Ignaz Moscheles, Joseph Joachim Ă y dispenser leur savoir ? Que Mendelssohn ait Ă©tĂ© un peu frĂȘle, qu'il ait portĂ© des gants beurre, la canne, les rouflaquettes et le haut-de-forme, n'est qu'anecdote toute sa musique parle pour lui, et les chefs-d'oeuvre ne manquent pas, mĂȘme si son gĂ©nie n'a pas la mĂȘme envergure que celui de Beethoven - lui-mĂȘme, d'ailleurs, se considĂ©rait autant comme un compositeur que comme un pianiste trĂšs accompli, semble-t-il et un chef d'orchestre qui fut trĂšs talentueux. Berlioz lui-mĂȘme, qui n'Ă©tait pas toujours tendre avec Mendelssohn compositeur, lui tira Ă©pistolairement son chapeau Ă l'occasion de son voyage en Allemagne en 1843, lorsque les deux musiciens dirigĂšrent conjointement l'orchestre Grand chef ! Nous nous sommes promis d'Ă©changer nos tomahawks ; voici le mien ; il est grossier, le tien est simple ; les squaws seules et les visages pĂąles aiment les armes ornĂ©es. Sois mon frĂšre ! et quand le Grand Esprit nous aura envoyĂ© chasser dans le pays des Ăąmes, que nos guerriers suspendent nos tomahawks. » Berlioz venait de digĂ©rer Fenimore Cooper. C'est encore Berlioz qui dĂ©clara Il n'y a qu'un Dieu Ă Leipzig, c'est Bach et Mendelssohn est son prophĂšte », ce dont se dĂ©fendit toujours Mendelssohn qui n'a jamais voulu le copier, l'influence de Bach dans sa musique religieuse Ă©tant d'ailleurs moins forte que celle de Haendel. Ses plus cĂ©lĂšbres ouvrages, auprĂšs du grand public, restent l'Ouverture du Songe d'une nuit d'Ă©tĂ©, l'Ouverture des HĂ©brides, le Concerto pour violon, et les troisiĂšme et quatriĂšme symphonies, respectivement Ecossaise » et Italienne », en souvenir/Ă©vocation de beaux voyages en Ecosse et en Italie. Tout le monde connaĂźt l'existence des Chants sans paroles mais peu de ces piĂšces sont vraiment connues de nos jours, alors qu'elles firent les dĂ©lices des boudoirs du XIXe siĂšcle. Peut-ĂȘtre est-ce prĂ©cisĂ©ment cette raison qui les font bouder dommage, ce sont de petits bijoux. On n'oubliera pas non plus le gĂ©nial Octuor Ă cordes, un magistral essai de jeunesse Ă seize ans, pleinement transformĂ©. Mais l'auditeur un peu curieux aurait tout intĂ©rĂȘt Ă se pencher, par exemple, sur ses magnifiques Quatuors Ă cordes, qui sont sans doute ses oeuvres les plus personnelles, les plus intimes, les plus douloureuses aussi, en particulier le SixiĂšme Quatuor, op. 80 de 1847 inspirĂ© par la mort de sa soeur Fanny qui sera suivie quelques mois plus tard de la sienne. Bien que beaucoup moins connu, on ne peut passer sous silence l'important corpus de musique religieuse, reflet de sa foi profonde et sincĂšre, oĂč figurent des Psaumes, Motets, cantates et son premier oratorio Paulus dont le succĂšs fut aussi colossal que celui d'Elias. Resteront inachevĂ©s un opĂ©ra Loreley et un oratorio Christus. S'il est un domaine dans lequel Mendelssohn n'a guĂšre d'Ă©gal, c'est quand mĂȘme celui du scherzo l'Ă©lĂ©gance rapide, la transparence, la fluiditĂ© spirituelle, c'est sa griffe. On se rappellera le fantastique scherzo du Songe d'une nuit d'Ă©tĂ©, celui de l'Octuor, ceux des quatuors, celui de l' Ecossaise » . Loin d'ĂȘtre toujours lisse, son Ă©criture sait Ă©galement dessiner un contrepoint vigoureux, une orchestration flamboyante, un relief dramatique. Alors qu'il aurait largement pu survoler une grande partie de son siĂšcle, Mendelssohn est l'un de ces grands hommes dont la disparition prĂ©maturĂ©e le 4 novembre 1847 Ă Leipzig enterrĂ© Ă Berlin a Ă©tĂ© profondĂ©ment ressentie il a marquĂ© le monde de la musique non seulement en Allemagne mais aussi en Angleterre oĂč il Ă©tait trĂšs aimĂ©, ainsi qu'aux Etats-Unis et en Russie. Qu'aurait-il donc produit s'il avait eu le temps de vieillir ? Certes, la grande majoritĂ© de ses chefs-d'oeuvre datent, curieusement, de ses premiĂšres annĂ©es de maturitĂ©, mais rien n'indique non plus qu'il aurait pu Ă©voluer vers un langage plus hardi aprĂšs avoir cĂŽtoyĂ© Schumann quelques annĂ©es de plus, aprĂšs avoir entendu Brahms, Liszt, et mĂȘme Verdi ou Wagner. Le seul domaine dans lequel il a cĂ©dĂ© le pas Ă ce dernier est naturellement celui de l'opĂ©ra - s'y serait-il frottĂ© s'il avait vĂ©cu plus longtemps, ou l'ombre Ă©crasante de son fier adversaire l'aurait-elle empĂȘchĂ© de prendre le risque ? Wagner, justement. En 1836, le jeune Wagner, 23 ans et dĂ©jĂ toutes se dents, avait envoyĂ© au trĂšs cĂ©lĂšbre Mendelssohn - de quatre ans son aĂźnĂ© seulement, imaginez la jalousie du petit Richard - sa PremiĂšre symphonie. Mendelssohn n'avait pas rĂ©pondu... mais lorsque ce dernier assista Ă la crĂ©ation du Vaisseau fantĂŽme, il semble avoir Ă©tĂ© totalement indignĂ© par l'ouvrage, ainsi que le rapporte Schumann. Certes, il dirigea l'ouverture de TannhĂ€user lors d'un concert avec son orchestre de Leipzig en 1846, mais le rĂ©sultat n'a pas Ă©tĂ© concluant, ni musicalement, ni humainement Mendelssohn Ă©tait un classiciste, un traditionaliste, Wagner un bouillonnant rĂ©volutionnaire - qui se vengera cruellement de Mendelssohn dans son imbĂ©cile pamphlet La JudĂ©itĂ© dans la musique, publiĂ© dĂšs 1850 sous le pseudonyme K. Freigedank, K. Libre-pensĂ©e » ! mais dĂ©veloppĂ© dans une version plus amplement stupide encore en 1869 sous son propre nom dĂ©sormais cĂ©lĂšbre. Dans son langage incroyablement emberlificotĂ©, confus, prĂ©tentieux, il dĂ©roule un tapis de fielleries dont voici un exemple, non pas dans la traduction française habituellement disponible trĂšs littĂ©raire, polie et presque frĂ©quentable, mais dans une transcription le plus fidĂšle possible des circonvolutions verbales dont Wagner Ă©tait friand. Ne tirez pas sur le traducteur si c'est savonneux en français, ça l'est tout autant en allemand ! Felix Mendelssohn Bartholdy nous a dĂ©montrĂ© qu'aucun juif, quand bien mĂȘme il possĂ©derait le plus riche talent spĂ©cifique, la culture la plus dĂ©licate et la plus Ă©tendue, le sens de l'honneur le plus Ă©levĂ© et le plus sensible qui soit, ne pourrait jamais - malgrĂ© toutes ces qualitĂ©s - produire ne serait-ce qu'une fois la moindre de ces si profondes impressions de coeur et d'Ăąme que nous sommes en droit d'attendre de l'Art ; car nous savons qu'il [l'Art] en est capable, car nous avons mille fois ressenti cette sensation, dĂšs qu'un HĂ©ros de notre Art, pour ainsi dire, ouvrait seulement la bouche pour s'adresser Ă nous. Laissons aux critiques de mĂ©tier, qui ont accĂ©dĂ© Ă la mĂȘme conscience de nous Ă ce sujet, le soin de confirmer par l'exemple tirĂ© des productions artistiques de Mendelssohn le bien-fondĂ© de ce phĂ©nomĂšne ; qu'il nous suffise pour le moment, afin d'expliquer notre sensation gĂ©nĂ©rale, de prĂ©ciser qu'Ă l'Ă©coute d'une piĂšce de ce compositeur, nous avons pu nous sentir captivĂ©s seulement lorsque rien d'autre n'Ă©tait offert Ă notre fantaisie plus ou moins en quĂȘte de divertissement - au-delĂ de la prĂ©sentation, l'alignement ou l'enchevĂȘtrement des formes les plus Ă©lĂ©gantes, lisses et artificielles, comme l'attirance pour les changements de forme et de couleurs d'un kalĂ©idoscope -, mais jamais lorsque ces figures Ă©taient destinĂ©es Ă prendre la forme de sentiments humains de coeur, profonds et robustes. » Original allemand de l'extrait citĂ© de Das Judenthum in der Musik Felix Mendelssohn-Bartholdy hat uns gezeigt, daĂ ein Jude von reichster specifischer TalentfĂŒlle sein, die feinste und mannigfaltigste Bildung, das gesteigertste, zartestempfindende EhrgefĂŒhl besitzen kann, ohne durch die Hilfe aller dieser VorzĂŒge es je ermöglichen zu können, auch nur ein einziges Mal die tiefe, Herz und Seele ergreifende Wirkung auf uns hervorzubringen, welche wir von der Kunst erwarten, weil wir sie dessen fĂ€hig wissen, weil wir diese Wirkung zahllos oft empfunden haben, sobald ein Heros unsrer Kunst, so zu sagen, nur den Mund aufthat, um zu uns zu von Fach, welche hierĂŒber zu gleichem BewuĂtsein mit uns gelangt sein sollten, möge es ĂŒberlassen sein, diese zweifellos gewisse Erscheinung aus den Einzelnheiten der Mendelssohnschen Kunstproductionen nachweislich zu bestĂ€tigen uns genĂŒge es hier, zur Verdeutlichung unsrer allgemeinen Empfindung uns zu vergegenwĂ€rtigen, daĂ bei Anhörung eines TonstĂŒckes dieses Componisten wir uns nur dann gefesselt fĂŒhlen konnten, wenn nichts Anderes unsre, mehr oder weniger nur unterhaltungssĂŒchtigen Phantasie, als VorfĂŒhrung, Reihung und Verschlingung der feinsten, glĂ€ttesten und kunstfertigsten Figuren, wie im wechselnden Farben- und Formenreize des Kaleidoskopes, dargeboten wurde, - nie aber da, wo diese Figuren die Gestalt tiefer und markiger menschlicher Herzensempfindungen anzunehmen bestimmt waren.© Qobuz 02/2013 Artistes similaires Mes favoris Cet Ă©lĂ©ment a bien Ă©tĂ© ajoutĂ© / retirĂ© de vos favoris. 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