Cen’est pas une mais deux agressions de trop pour le personnel d’AB-Habitat (AB-H). Deux gardiens d’immeubles du quartier du Val-Nord, à Argenteuil, ont été violemment pris à

A. Procédure de départ et de mise à la retraite 1. Départ à sa demande Le départ du salarié souhaitant bénéficier de ses droits à la retraite même avec abattement ne constitue pas une démission. Le salarié est tenu au respect d'un délai de prévenance identique à celui prévu à l'article 14 en matière de démission. 2. Mise à la retraite A compter du 1er janvier 2010, l'employeur ne pourra mettre fin au contrat de travail du salarié âgé entre 65 et 69 ans qu'avec l'assentiment, exprès ou tacite, de ce dernier et en respectant la procédure prévue à l'article L. 1237-5 du code du travail. La mise à la retraite d'office par l'employeur redevenant possible une fois que le salarié a atteint 70 ans. Si la mise à la retraite intervient à l'initiative de l'employeur, celui-ci est tenu de respecter la procédure de l'entretien préalable prévu par les articles L. 1232-2 à L. 1232-4 du code du travail. Pour les salariés de catégorie A, le préavis est celui fixé par l'article 14 de la convention, en matière de licenciement. Pour les salariés de catégorie B, le préavis est de 6 mois à compter de la signification de la mise à la retraite. Le logement de fonction devra être libéré au terme du Indemnités de rupture 1. En cas de départ en retraite à sa Le salarié de catégorie A perçoit, en application de l'article L. 1237-9 du code du travail, l'indemnité de départ en retraite prévue aux articles D. 1237-1 et D. 1237-2 du code du travail relatifs à la mensualisation, soit - 1/2 mois de salaire après 10 ans d'ancienneté dans l'entreprise ; - 1 mois de salaire après 15 ans d'ancienneté dans l'entreprise ; - 1 mois et 1/2 de salaire après 20 ans d'ancienneté dans l'entreprise ; - 2 mois de salaire après 30 ans d'ancienneté dans l'entreprise. Le salarié catégorie B perçoit - 1/5 de mois par année de service, sur la totalité des années de service ; - à laquelle s'ajoute, à l'issue de la 7e année d'ancienneté, une majoration de 2/15 de mois par année de service calculée au-delà de la 7e année ; - auxquelles s'ajoute, à l'issue de la 19e année d'ancienneté, une majoration supplémentaire de 1/10 de mois par année de service calculée au-delà de la 19e année. La valeur du mois de salaire à prendre en compte est la même que celle définie à l'article En cas de mise à la retraiteL'indemnité de départ en retraite, pour le salarié de catégorie A ou B, est établie de la manière suivante - 1/5 de mois par année de service, sur la totalité des années de service ; - à laquelle s'ajoute, à l'issue de la 7e année d'ancienneté, une majoration de 2/15 de mois par année de service calculée au-delà de la 7e année ; - auxquelles s'ajoute, à l'issue de la 19e année d'ancienneté, une majoration supplémentaire de 1/10 de mois par année de service calculée au-delà de la 19e année. La valeur du mois de salaire à prendre en compte est la même que celle définie à l'article 16.

Laconvention collective des gardiens, concierges, employés d’immeuble dans son article 18, distingue les salariés relevant d’un régime de droit commun et qui travaillent par conséquent dans un cadre horaire, de ceux qui relèvent du régime dérogatoire de la catégorie B, rémunérés à la tâche évaluées sous forme d’UV dans le cadre d’une amplitude horaire qui ne Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ayant eu connaissance, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'une privation de liberté illégale, de s'abstenir volontairement soit d'y mettre fin si elle en a le pouvoir, soit, dans le cas contraire, de provoquer l'intervention d'une autorité compétente, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d' fait, par une personne visée à l'alinéa précédent ayant eu connaissance, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'une privation de liberté dont l'illégalité est alléguée, de s'abstenir volontairement soit de procéder aux vérifications nécessaires si elle en a le pouvoir, soit, dans le cas contraire, de transmettre la réclamation à une autorité compétente, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende lorsque la privation de liberté, reconnue illégale, s'est poursuivie.
Etsi les gags sont parfois attendus, comme par exemple avec le gardien d’immeuble psychorigide quant au règlement ou chez le vétérinaire, l’humour trouve à chaque fois une juste dose entre catastrophes à même d’amuser les enfants, grossièretés provoquant l’hilarité des ados et légères digressions pouvant faire sourire les adultes. La trame générale reste certes un peu

AuteurMessageoliverInvitéSujet Gardien d'immeuble, que faire quand la boite aux lettres est pleine ? Sam 24 Avr 2010 - 805 bonjour,je suis gardien d'immeuble et je distribue le courrierje voudrai savoir que faire du courrier lorsque la boite aux lettres d'un résident est pleineje m'explique, un résident est absent depuis presque un an et le syndic m'a confirmé que les charges étaient payées régulièrement et que par conséquent il n'y avait pas lieu de s'inquiéter de cette absenceje garde donc le courrier de ce résident à la loge dans l'attente de son retour mais quand ?légalement, ai-je le droit de garder le courrier ? dans le cas contraire, quelle mention particulière dois-je noter sur le courrier comme on fait d'habitude pour les NPAI qui sera remis en retour dans le sac de La Postemerci d'avance pour votre aide titi62 Nombre de messages 139Age 41Localisation 62Date d'inscription 01/03/2010Sujet Re Gardien d'immeuble, que faire quand la boite aux lettres est pleine ? Sam 24 Avr 2010 - 1224 oliver a écrit bonjour,je suis gardien d'immeuble et je distribue le courrierje voudrai savoir que faire du courrier lorsque la boite aux lettres d'un résident est pleineje m'explique, un résident est absent depuis presque un an et le syndic m'a confirmé que les charges étaient payées régulièrement et que par conséquent il n'y avait pas lieu de s'inquiéter de cette absenceje garde donc le courrier de ce résident à la loge dans l'attente de son retour mais quand ?légalement, ai-je le droit de garder le courrier ? dans le cas contraire, quelle mention particulière dois-je noter sur le courrier comme on fait d'habitude pour les NPAI qui sera remis en retour dans le sac de La Postemerci d'avance pour votre aide "Boite non accessible" retour à l'envoyeur. altehexNombre de messages 61Date d'inscription 15/04/2010Sujet cas juridiquement interessant Sam 24 Avr 2010 - 1244 quel est le statut du concierge? auxiliaire de la Poste ?à quel titre le courrier lui est il confié ? mandataire du destinataire ? si l'occupant est bien un occupant qui a le droit de decider du retour à l'envoyeur de son courrier?le syndic?la poste? InvitéInvitéSujet boite aux lettres pleine Sam 24 Avr 2010 - 1313 quand il a été embauché par le syndic pour faire les fonctions de gardien dans son contrat on a du lui préciser que la distribution du courrier était de son ressort ,donc il n'est pas payé par la poste picsouInvité -FQ-REBEL Nombre de messages 755Age 55Localisation BanlieusardEmploi/loisirs echec et matHumeur cantonnesqueDate d'inscription 27/11/2009Sujet Re Gardien d'immeuble, que faire quand la boite aux lettres est pleine ? Dim 25 Avr 2010 - 1841 Mauvaise réponse;Courrier a rendre au facteur,qui apposera l'étiquette le gardien ne peut garder ce courrier sans l'accord du destinataire. Contenu sponsorisé Gardien d'immeuble, que faire quand la boite aux lettres est pleine ?

Retrouvezdans le forum Gardiens, concierges et employés d'immeubles toutes les questions concernant ce sujet. 01 75 75 36 00. 01 75 75 36 00. Je suis un professionnel; Je suis un CSE; Je suis un particulier; Nos dossiers Nos modèles & smart docs L'incontournable pour mon entreprise Les actualités; Être accompagné S'abonner; Fonctionnement du CSE Missions
Comment concilier le fonctionnement de la copropriété avec le confinement obligatoire de la population ? La crise sanitaire de 2020 conduit syndics, conseils syndicaux et syndicats de copropriétaires à se poser de nombreuses questions Que devient une copropriété qui ne peut pas tenir d’assemblée générale ?Doit-on continuer de régler ses charges ?Comment assurer aux gardiens d’immeubles des conditions de travail exemptes de risque ? Pour répondre à ces interrogations, nous vous proposons d’aborder successivement 3 thèmes Ce qui change pendant le confinement, Ce qui ne change pas dans le fonctionnement de la copropriété, Et l’attention particulière qu’il convient d’apporter aux conditions de travail des gardiens d’immeubles. Les deux premiers thèmes sont traités par le cabinet SOUSSENS Avocats, expert en copropriété ; tandis que le troisième thème est traité par Maître Virginie LANGLET, avocat expert en droit du travail. Sommaire1 Adaptation des règles de la copropriété au confinement 2 Ce qui ne change pas dans la copropriété confinée3 Les gardiens d’immeubles obligation de sécurité et droit de Exercice du droit de retrait par le gardien d’immeuble Adaptation des règles de la copropriété au confinement En raison du confinement, il n’est évidemment plus possible de tenir les assemblées générales de copropriété. Les copropriétaires ne peuvent en effet quitter leur lieu de confinement pour y assister. Les qui étaient déjà convoquées ont donc été annulées et reportées sine die. Entre la fin de l’état d’urgence sanitaire, c’est à dire le 10 juillet 2020, et le re-confinement, les copropriétaires ont, de nouveau, pu se réunir, au sein du conseil syndical et en assemblée générale. Et, depuis le 15 décembre 2020, les syndics peuvent de nouveau envisager la tenue des assemblées. De nombreux copropriétaires vont donc recevoir une convocation à l’assemblée générale de copropriété. Le report des pose quelques difficultés dont la plus importante concernait le mandat du syndic. Imaginons un syndic dont le mandat devait prendre fin le 30 avril 2020. L’ qui devait normalement statuer sur ce thème renouvellement du syndic ou changement de prestataire est annulée. Le mandat du syndic prend donc fin sans être renouvelé ou sans qu’un nouveau syndic soit désigné. Ce n’est pas en soi chose très grave, l’immeuble continuera d’être habitable…. La difficulté tient au fait qu’après l’expiration de son mandat le syndic ne peut plus valablement convoquer l’ forcément puis qu’il n’est plus le syndic de l’immeuble. C’est pour cette raison que le Gouvernement a décidé du renouvellement automatique des mandats des syndics de copropriété et des conseils syndicaux qui devaient prendre fin entre le 12 mars et le 10 septembre 2020;et entre le 29 octobre et le 31 décembre 2020. Ceux qui devaient être redésignés ou remplacés, ils obtiennent en quelque sorte un sursis » et continuent d’exercer leur mission, aux mêmes conditions financières, jusqu’à sa re-désignation ou à l’entrée en fonction d’un nouveau syndic. Passé ce délai, la copropriété sera dépourvue de syndic. Le mandat des membres du conseil syndical est également renouvelé de manière automatique. Le nouveau conseil syndical sera lui aussi désigné lors de la première post-confinement ». Les délais pour convoquer l’ Pour les mandats qui expiraient pendant le premier confinement, l’AG doit être convoquée avant le 11 mai 2021; Et, pour les mandats qui expiraient pendant le second confinement, l’AG doit se tenir avant le 1er février 2021. Et, jusqu’au 1er juillet 2021,l les assemblées générales peuvent peuvent se tenir en visioconférence ou par correspondance. Ce qui ne change pas dans la copropriété confinée L’ensemble des occupants, copropriétaires ou non, continuent de pouvoir utiliser les parties communes de l’immeuble. Il n’est pas envisageable d’interdire à des occupants de les utiliser. Il n’est pas non plus admissible – moralement et en droit – de demander à un infirmer de ne pas toucher les éléments des parties communes » de l’immeuble qu’il occupe, comme dans l’affaire lyonnaise dont la presse s’est fait l’écho. Confinement ou pas, le règlement de copropriété s’applique à tous et sans distinction. Naturellement, chacun doit adapter son comportement aux contraintes du confinement et tout mettre en œuvre pour ne pas déranger les autres occupants. Rappelons encore que les charges de copropriété doivent continuer d’être réglées, quand bien même les travaux entrepris seraient interrompus ou les services habituels réduits, notamment les missions du gardien de l’immeuble. Les gardiens d’immeubles obligation de sécurité et droit de retrait Les syndicats de copropriétaires sont les employeurs des gardiens d’immeubles. Ils doivent donc se conformer aux règles du droit du travail. Parmi ces obligations, figure l’obligation de sécurité. Obligation de sécurité L’obligation de sécurité impose à tout employeur de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de ses salariés et protéger leur santé physique et mentale L’employeur doit ainsi prendre des mesures de prévention suffisantes dès lors qu’un risque professionnel est identifié, avant même toute manifestation d’un risque. Dans le contexte de l’épidémie de coronavirus qui sévit actuellement en France, les syndicats de copropriétaires doivent faire preuve d’une vigilance renforcée. Conformément à leur obligation de sécurité à l’égard des gardiens d’immeuble, ils doivent prendre des mesures de prévention adaptées pour éviter tout risque de contamination. Ils doivent leur permettre d’accomplir leurs fonctions tout en minimisant les risques de contamination. Les syndicats de copropriétaires, via les syndics, doivent informer les résidents de l’immeuble des mesures prises et des mesures à prendre pour protéger la santé du gardien. Il est important de faire respecter les gestes barrières. Le syndic peut procéder par voie d’affichage dans l’immeuble pour informer les résidents des mesures prises et des préconisations pour protéger la santé du gardien. Cet affichage peut comporter des consignes à l’attention des résidents de l’immeuble, par exemple pour leur demander d’éviter tout contact non urgent avec le gardien, ou, lorsque le contact ou l’échange est inévitable, de respecter la distanciation sociale d’un mètre, afin de limiter le risque de propagation du virus, y compris dans la loge du gardien, ne pas rentrer dans la loge, ne pas discuter avec le gardien devant la porte d’entrée de la loge mais se tenir à une distance plus éloignée d’au moins 1 mètre. Le syndic doit fournir au gardien le matériel approprié pour protéger sa santé gants jetables, lunettes de protection, chiffons jetables, gel hydroalcoolique ou permettre au gardien de se laver les mains avec du savon de manière fréquente, etc. Les tâches des gardiens d’immeubles peuvent être aménagées et réduites aux missions essentielles principales afin de limiter l’exposition du gardien au risque de contamination, tout en assurant le niveau d’hygiène minimum requis pour limiter la propagation du virus le nettoyage et la désinfection régulière des parties communes de l’immeuble les plus empruntées et des surfaces les plus utilisées par les résidents de l’immeuble poignées des portes les plus utilisées, les digicodes, les boutons, boutons d’appel et parois d’ascenseurs, rampes de main courante d’escaliers, etc., l’entrée et la sortie des bacs à ordures, la remise des courriers et colis limitée dépose sous le paillasson et non plus remise en main propre, colis stockés dans la loge sans obligation d’une remise en main propre par exemple, afin de limiter le plus possible les contacts avec les résidents. Exercice du droit de retrait par le gardien d’immeuble Le droit de retrait concerne la situation professionnelle dans laquelle un salarié a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ». Il a le droit de se retirer de cette situation, en veillant néanmoins à ne pas créer pour autrui un autre salarié ou un tiers une nouvelle situation de risque grave et imminent. Le salarié doit en informer l’employeur ou son représentant, de préférence par écrit le mail est possible. Le salarié décide ainsi de suspendre son activité. Attention le droit de retrait tel que prévu par le code du travail vise une situation particulière de travail et non une situation générale de pandémie. Dans le contexte actuel de covid-19, l’exercice du droit de retrait n’est pas forcément légitime, les salariés doivent en faire un usage approprié. Cela s’applique également aux gardiens d’immeuble qui doivent veiller à ne pas abuser de ce droit de retrait. Si le syndicat de copropriétaires a mis en œuvre les mesures de prévention appropriées et les recommandations visant à protéger la santé et à assurer la sécurité du gardien, celui-ci ne peut, par principe, valablement faire valoir son droit individuel de retrait. Le gardien d’immeuble ne pourra valablement faire valoir son droit de retrait que s’il a une raison objective de penser que les mesures prises par le syndicat de copropriété sont insuffisantes et s’il estime alors qu’il n’a pas d’autre option que d’exercer son droit de retrait pour éviter tout risque de contamination. Et, si le syndicat de copropriété estime que le gardien d’immeuble n’avait pas de motif raisonnable de cesser son travail et qu’il a abusivement exercé son droit de retrait, il pourra le sanctionner et procéder à une retenue de salaire pour les heures non travaillées. Pour contacter le cabinet LANGLET Avocats, experts en droit social, droit du travail Pour contacter le cabinet SOUSSENS Avocats, experts en droit immobilier
\n gardien d immeuble abus de pouvoir
Unequarantaine de personnes, gardiens d’immeubles pour la plupart, ont été assermentées pour tenter de lutter contre les incivilités. «Ils sont là

Le logement de fonction est un accessoire au contrat de travail. Il est attribué au salarié en raison de ses fonctions par l’employeur, notamment pour faciliter les conditions de travail ainsi que les déplacements professionnels. Parfois même, la mise à disposition de ce logement est un avantage pour attirer des talents, ces derniers faisant l’économie d’une recherche de logement et d’un loyer. Toutefois, se pose la question du sort du logement de fonction en cas de rupture du contrat de travail. Le salarié est-il autant protégé qu’un locataire classique ou bien doit-il plier bagage sans délai ? Dans l’hypothèse de la mise à disposition d’un logement de fonction, c’est l’employeur qui est propriétaire ou locataire du logement mis à la disposition du salarié. Lors de la rupture du contrat, de nombreuses questions peuvent se poser sur les droits et obligations de chacun car le sort du logement de fonction n’est pas encadré par la Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 sur les baux d’habitation. En effet, la majeure partie de cette loi n’est pas applicable aux logements attribués ou loués en raison de l’exercice d’une fonction ou de l’occupation d’un emploi article 2, 3° de la Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989. Dans certaines professions, par exemple celle des concierges, le sort du logement de fonction en cas de licenciement fait l’objet d’un encadrement légal et conventionnel. En dehors de quelques professions spécifiques, c’est la jurisprudence qui est venue préciser le minimum de règles applicables concernant le logement de fonction. La Cour de cassation estime que Le bénéfice d’un logement de fonction est un avantage en nature accessoire au contrat de travail et prend fin en même temps que lui ». [1] Ainsi, à la cessation du contrat de travail, le salarié ne dispose d’aucun droit au maintien dans son logement. Le salarié est donc tenu de le libérer à l’expiration de son préavis. En l’absence de préavis, le logement de fonction doit être libéré dès la cessation du contrat de travail sauf lorsque l’employeur a fixé un délai pour quitter les lieux. [2] La jurisprudence admet de manière constante que le salarié qui se maintient dans son logement de fonction au-delà du délai imparti pour le libérer peut être condamné à payer à son ex-employeur une indemnité d’occupation [3]. L’indemnité d’occupation est donc due à partir du moment où le salarié bascule dans une situation d’occupant sans droit ni titre. L’indemnité d’occupation a une nature indemnitaire. [4] La fonction réparatrice de cette indemnité peut donc causer des difficultés quant à son évaluation car un préjudice est toujours délicat à déterminer. La Cour d’appel de Dijon a estimé que l’indemnité d’occupation devait être fixée à hauteur de l’avantage en nature dont le salarié bénéficiait avant la rupture du contrat de travail. [5] Un arrêt de Cour d’appel a quant à lui estimé que l’indemnité d’éviction devait être fixée par comparaison au montant des loyers et charges stipulés, pour un logement similaire ». [6] Dans d’autres arrêts, le calcul retenu par l’employeur, se fondant sur la valeur locative, a été validé par la Cour d’appel. [7]. Dans tous les cas, même si la méthode d’évaluation reste incertaine, il paraît impératif de justifier le calcul de l’indemnité d’occupation par des éléments objectifs. Étant donné que la loi du 6 juillet 1989 n’est pas applicable, aucune forme particulière n’est requise pour demander au salarié de libérer le logement de fonction. En revanche, au regard de l’importance du logement concernant la vie privée et personnelle du salarié, il n’est pas raisonnable d’exiger de lui une libération des lieux immédiatement après la notification de la lettre du licenciement. Même si l’employeur a le droit d’exiger une libération du logement dès la rupture du contrat en l’absence de préavis, ne pas laisser au salarié suffisamment de temps pour prendre ses dispositions pourrait être analysé comme étant un abus de droit. Il pourrait être reproché à l’employeur d’avoir fait preuve d’une légèreté blâmable en voulant expulser le salarié avec précipitation, ce qui peut potentiellement causer un préjudice réparable. Personne ne peut déménager du jour au lendemain sans dommage. Par prudence, il convient donc de laisser un salarié un délai raisonnable pour lui permettre de libérer le logement. Arthur TOURTET Avocat au Barreau des Pyrénées-Orientales Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 à 5 à cet article L’avez-vous apprécié ? Notes de l'article [1] Cour de cassation, chambre sociale, 14 juin 1972, Publié au bulletin. [2] Cour d’appel de Bastia 24 juillet 2013, n°12/00667 [3] Cour de cassation, chambre sociale, 24 mars 1965 n° publié au bulletin [4] Cour de cassation, chambre commerciale, 26 mai 1961 Bull. civ. IV, n° 233 et Cour de cassation, chambre sociale, 17 juillet 1997, Publié au bulletin. [5] Cour d’appel de Dijon. 19 sept. 2013. n° 12/01196 [6] Cour d’appel de Montpellier. 28 mai 2014. N° 13/06915 [7] Cour d’appel d’Aix-en-Provence. 30 mai 2013. n° 12/17685 et Cour d’appel de Reims. 27 juin 2012. n° 10/02323

Cetteordonnance, qui doit entrer en application ce 1er juin 2020, modifie de façon importante le rôle et le pouvoir du conseil syndical. L’évolution la plus significative concerne alors la délégation de pouvoirs au conseil syndical. Cette modalité introduite par l’ordonnance définit qu’il est désormais possible pour l
Quel est le rôle d’une assemblée générale de copropriété ? L’assemblée générale de copropriété permet de prendre des décisions au nom du syndicat pour administrer l’immeuble. Les décisions prises en assemblée générale sont les seules à pouvoir exprimer juridiquement la volonté du syndicat. En effet, une convention signée entre copropriétaires ne permet pas d’adopter une disposition sur la gestion de l’immeuble. Qui sont les membres qui composent l’assemblée générale de copropriété ? Les copropriétaires sont membres de droit de l’assemblée générale de copropriété. Les tiers n’ont pas accès aux réunions de l’assemblée générale. En cas d’absence à l’assemblée générale de la copropriété, le copropriétaire peut se faire représenter. Il doit donner un mandat de représentation écrit appelé aussi un pouvoir, à la personne de son choix. Généralement, le syndic envoie avec la convocation un modèle de pouvoir pour l’assemblée générale de copropriété en pdf. Un mandataire ne peut pas avoir plus de trois délégations de vote. Les locataires ne sont pas membres de l’assemblée générale mais peuvent représenter leur bailleur. Bon à savoir le copropriétaire ne peut pas donner de mandat de représentation au syndic. Quelles sont les règles à respecter pour la convocation de l’assemblée générale des copropriétaires ? Il est primordial que la convocation de l’assemblée générale de copropriété respecte strictement certaines formalités. Tout d’abord, lassemblée générale de copropriété doit être convoquée par le syndic de copropriété. Lorsque le syndic n’agit pas, le président du conseil syndical peut, après avoir mis en demeure le syndic, convoquer lui-même l’assemblée générale. Ensuite, un copropriétaire peut également convoquer une assemblée générale si le syndicat des copropriétaires n’a pas de syndic. Tous les copropriétaires doivent être convoqués par une notification à leur domicile connu. La convocation doit être faite par lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre recommandée électronique ou par remise contre récepissé ou émargement. La convocation doit avoir lieu 21 jours avant la date de l’assemblée générale. En cas de non-respect, les décisions de l’assemblée générale de copropriété pourront être contestées et l’annulation de l’assemblée générale de copropriété pourra être demandée. Certaines mentions doivent obligatoirement figurer sur la convocation, comme le lieu, la date et l’heure de la réunion par exemple. L’ordre du jour de l’assemblée générale de copropriété doit impérativement être joint à la convocation de l’assemblée générale de copropriété. Cet ordre des résolutions énumère les questions sur lesquelles les copropriétaires devront se prononcer lors de l’assemblée générale de copropriété. Seules les questions inscrites à l’ordre du jour peuvent être votées lors de l’assemblée générale. Quelle est la différence entre l’assemblée générale ordinaire et l’assemblée générale extraordinaire ? L’assemblée générale de copropriété doit être convoquée une fois par an. Cette assemblée annuelle est appelée assemblée générale ordinaire. L’assemblée extraordinaire est convoquée lorsqu’une décision ne pouvant pas attendre la prochaine assemblée ordinaire doit être prise. Bon à savoir il existe également des assemblées particulières, qui ne concernent que certains copropriétaires. Que doit contenir le procès-verbal d’assemblée générale ? Un procès-verbal d’assemblée générale de copropriété doit être dressé à la suite de l’assemblée générale. Ce procès-verbal consigne l’ensemble des décisions prises durant l’assemblée générale. Le procès-verbal de l’assemblée générale de copropriété doit respecter un certain formalisme pour être valide. Comment calculer le nombre de voix dont dispose un copropriétaire ? Le nombre de voix d’un copropriétaire est proportionnel au nombre des tantièmes qu’il détient. Toutefois, lorsque la quote-part des parties communes d’un copropriétaire représente plus de la moitié de l’ensemble, il dispose d’un nombre de voix limité à la somme des voix des autres copropriétaires. Bon à savoir il n’est pas possible de modifier la répartition des voix par une clause du règlement de copropriété. Quelle est la majorité nécessaire pour adopter les résolutions ? L’assemblée générale de copropriété adopte généralement les décisions à la majorité simple. Cela correspond à la majorité des voix exprimées par les copropriétaires présents, représentés ou ayant voté par correspondance. Exemples travaux nécessaires à la conservation de l’immeuble ainsi qu’à la préservation de la santé et de la sécurité physique des occupants ; les modalités de réalisation et d’exécution des travaux rendus obligatoires travaux d’accessibilité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite sauf s’ils affectent la structure de l’immeuble ; la suppression des vide-ordures pour des impératifs d’hygiène ; etc. Dans certains cas, les décisions sont adoptées à la majorité des voies de tous les copropriétaires présents, représentés et absents. Exemples autoriser certains copropriétaires à effectuer à leurs frais des travaux affectant les parties communes de l’immeuble ; désigner ou révoquer le syndic et les membres du conseil syndical ; décider des modalités d’ouverture des portes d’accès à l’immeuble ; installer des compteurs d’eau froide divisionnaires, de compteurs d’énergie thermique ou de répartiteurs de frais de chauffage, etc. Certaines décisions requièrent la double majorité. Cela correspond à la majorité de tous les copropriétaires détenant les ⅔ des voix. Exemples actes d’acquisition immobilière et certains actes de disposition ; modification du règlement de copropriété lorsque cela concerne la jouissance, l’usage et l’administration des parties communes ; suppression du poste de concierge ou de gardien, etc. Enfin, certaines décisions doivent être prises à l’unanimité. Exemples modification de la répartition des charges ; Aliénation de parties communes dont la conservation est nécessaire au respect de la destination de l’immeuble, etc. Bon à savoir En cas d’irrégularité dans le déroulement de l’assemblée générale de copropriété, il est possible de demander l’annulation de l’assemblée générale de copropriété. Le recours à un avocat est nécessaire pour vous accompagner dans cette procédure. Mise en ligne 21 juillet 2021 Rédacteur Philippine de BEAUMONT, Diplômée de l’Université Paris Nanterre. Sous la direction de Maître Eléonore de GANAY, Avocate au Barreau de Paris. Vous avez besoin de conseils ? Avanttout paiement, épluchez le décompte des dépenses que le propriétaire de votre logement est tenu de vous adresser annuellement. En cas de désaccord, nous vous dévoilons la marche à La gestion d’un immeuble en copropriété peut s’avérer complexe car il s’agit d’un “ménage à trois” Une assemblée générale des copropriétaires délibère sur les décisions à prendre concernant l’immeuble, désigne un syndic et un conseil syndical. Un syndic exécute les décisions d’assemblée générale, gère l’immeuble et trouve des solutions pour chaque urgence. Un conseil syndical qui avait initialement pour mission de faire le pont entre les copropriétaires et le syndic, de l’assister et de le contrôler. Toutefois, “ce ménage” vire au cauchemar lorsqu’un climat de défiance et de paranoïa s’instaure entre le syndic et le conseil syndical. La loi ALUR du 27 mars 2014 a favorisé ce climat en instaurant à la charge du conseil syndical une obligation » de procéder à une mise en concurrence systématique du mandat de syndic à chaque assemblée générale se prononçant sur sa désignation. La loi Macron du 25 novembre 2018 revenait en partie sur cette règle en indiquant notamment qu’une dispense de mise en concurrence peut être votée lors de l’assemblée générale précédant celle appelée à se prononcer sur la désignation du syndic. Les cabinets de syndics et leurs représentants espéraient que la loi ELAN supprimerait cette mise en concurrence perçue comme une originalité propre à leur profession et caractérisant à la fois la défiance à leurs égards et permettant de négocier de manière systématique leurs honoraires à la baisse. Loin de revenir dessus, tant la loi ELAN votée le 23 novembre 2018 que ses travaux préparatoires amorçant la prochaine réforme indiquent que le climat ne va pas s’éclaircir. Le conseil syndical bénéficie d’un premier moyen de sanction à l’égard du syndic et pourrait dans le cadre de la prochaine réforme se voir confier des pouvoirs et des moyens de contrôle augmentés. Avant de s’intéresser à ces évolutions, il convient d’examiner la composition et les fonctions de cet organe. Comment le conseil syndical est-il composé ? L’article 21 de la loi du 10 juillet 1965 dispose que pour être élu au conseil syndical, il faut être copropriétaire, conjoint de copropriétaire, pacsé de copropriétaire ou représentant d’une société possédant un lot. Il est cependant interdit au syndic même s’il est copropriétaire ainsi qu’aux membres de sa famille et à ses préposés de se faire désigner afin d’éviter toute confusion dans l’exercice des pouvoirs du conseil syndical. L’employé d’immeuble ou le gardien, copropriétaire dans l’immeuble, peuvent-ils devenir membre du conseil syndical ? Le gardien ou l’employé d’immeuble ont souvent une bonne connaissance de la copropriété dans laquelle ils vivent et travaillent. Ils souhaitent parfois aider à la gestion en devenant membre du conseil syndical. Selon l’avis de l’Association des Responsables de Copropriété l’ARC l’employé d’immeuble et le gardien copropriétaires ne peuvent en devenir membre. L’ARC estime que ces derniers seraient les préposés du syndic au motif que ce dernier les engage et les congédie. En application de l’article 21, ils ne pourraient donc devenir membres du conseil syndical, même si par ailleurs ils sont copropriétaires. Pourtant, l’article 31 du décret de 1967 prévoit expressément que le "Le syndic engage et congédie le personnel employé par le syndicat »La loi Elan et le rôle du conseil syndical" En application de ce fondement clair, le gardien et l’employé d’immeuble sont les employés du syndicat des copropriétaires et non celui du syndic et l’incompatibilité prévue à l’article 21 ne s’applique donc pas. Deux réponses ministérielles vont également dans ce sens en considérant comme illicite la clause privant du droit d’être membres du conseil syndical les copropriétaires qui seraient employés ou salariés du syndicat. [1] Dès lors, selon nous, le gardien ou l’employé d’immeuble pourraient être élus membre du Conseil Syndical. Si le syndic peut gérer du personnel du syndicat, ce personnel ne se confond pas avec ses propres salariés. Comment les membres du conseil syndical sont élus et pour quelle durée ? Durant l’assemblée générale, les membres du conseil syndical sont élus à la majorité absolue de l’article 25 de la même loi. Il est jugé que pour être désigné membre du conseil syndical, encore faut-il que l’intéressé ait présenté sa candidature à l’assemblée générale [2]. Il est donc nécessaire que le copropriétaire soit présent le jour de l’assemblée générale pour candidater, ou tout du moins qu’il indique ce souhait sur le pouvoir remis au représentant. Le mandat d’un membre du conseil syndical est de trois ans et renouvelable sans limite. Si, dans la copropriété, il n’existe pas de durée de mandat fixe, les membres peuvent être révoqués à tout moment par un vote de l’assemblée générale des copropriétaires. De leur côté, les membres du conseil syndical peuvent rompre leur mandat au moment où ils le souhaitent. Quelle est la taille du conseil syndical et est-ce un organe obligatoire ? Les copropriétaires, en assemblée générale, choisissent de fixer le nombre de membres. Dans l’hypothèse où un quart des sièges du conseil syndical serait vide, par révocation ou démission, le conseil syndical n’est plus légitime. Légalement, une copropriété doit posséder un conseil syndical. Cependant l’assemblée générale peut y déroger en votant le fait de ne pas disposer de conseil syndical. Ce vote doit être effectué à la double majorité imposée par l’article 26 de la même loi. L’assemblée peut revenir sur sa décision par simple vote à la majorité. Autre cas de figure en l’absence de majorité ou de candidature, l’impossibilité de créer un conseil syndicat doit être inscrite dans le procès-verbal d’assemblée générale et le syndic doit notifier cette décision à tous les copropriétaires dans un délai d’un mois. Ces derniers peuvent alors choisir de De ne pas constituer de conseil syndical, cela nécessite un vote à la majorité absolue. De faire constater par décision de justice l’impossibilité de nommer les membres du conseil syndical. Il est recommandé aux copropriétaires de prévoir des suppléants en cas de décès, déménagement etc. mais aussi d’élire un nombre impair de membres afin de faciliter les majorités au moment du vote. Quelles sont les fonctions du conseil syndical ? Le conseil syndical se réunie autant de fois qu’il le souhaite. Les fonctions des membres du conseil sont totalement bénévoles, aucune rémunération ne peut être prise en compte. Cette interdiction est transcrite par l’article 27 du décret de 1967. Le conseil syndical a un rôle consultatif, il peut donner son avis pour toutes questions posées par le syndic ou par l’assemblée. Il doit être obligatoirement consulté par le syndic dans les cas de figure suivants Avant le vote de travaux, notamment si ces derniers dépassent un montant fixé préalablement par l’assemblée générale. En cas d’urgence, notamment de travaux nécessaires à la sauvegarde de l’immeuble, et ceux impliquant le versement d’un acompte. Le syndic peut réclamer le règlement de la provision auprès des copropriétaires si le conseil syndical a été consulté en amont. Lorsque doit être désigné un mandataire ad hoc ou un administrateur provisoire de la copropriété en difficulté. Il assiste le syndic et contrôle sa gestion. Le conseil syndical est l’intermédiaire entre le syndic et les copropriétaires. Il peut se faire communiquer toutes pièces et tous documents, comptables y compris, afin d’assurer la bonne gestion du syndic et l’administration de la copropriété. Le conseil syndical possède un rôle financier, les devis, qui ne sont ni très importants, ni ceux qui doivent être votés en assemblée, peuvent faire l’objet d’une approbation par le conseil syndical avant que le syndic exécute l’opération. Le conseil syndical peut posséder un rôle de gestion, si une délégation de pouvoir lui a été confiée à la majorité de l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965. La délégation peut uniquement lui conférer le droit de prendre une des décisions visée à l’article 24 de la loi. Dans cette hypothèse, le conseil syndical doit être couvert par une assurance de responsabilité civile. Nous avons vu en introduction que la loi ALUR a donné au conseil syndical un rôle décrié de mise en concurrence obligatoire. En effet, tous les trois ans, l’assemblée générale désigne un syndic et le conseil syndical doit alors procéder à une mise en concurrence des projets de contrats de syndic, sauf en cas de dispense. Cependant, le conseil syndical ne possède pas de personnalité morale, il ne peut donc ni agir en justice ni être tenu responsable des fautes commises. Il paraît donc étonnant de confier des pouvoirs et des devoirs à un organe qui n’a pas de responsabilité. A ce jour, les membres du conseil syndical engagent leur propre responsabilité en cas de négligence ou de faute dans l’exécution de leur mission s’il en découle un préjudice. Quel est le rôle du Président du conseil syndical ? Le président est désigné par les membres même du conseil syndical ; souvent cette élection se tient après la première assemblée générale ou lors d’une suspension de celle-ci. Le président est le seul membre du conseil syndical à disposer d’un pouvoir exceptionnel en cas de crise. En effet il peut, en cas de situation grave pour la copropriété, mettre en demeure le syndic de convoquer une assemblée extraordinaire. En cas de refus du syndic, le président du conseil syndical peut convoquer, seul, une assemblée. Son pouvoir ne se limite pas là, il peut aussi saisir le juge des référés pour demander la transmission des dossiers du syndicat qui sont retenus par le précédent syndic. Quelles sont les limites des pouvoirs du conseil syndical ? Les prérogatives du conseil syndical se limitent tout de même à celles qui lui sont accordées par les copropriétaires, par le syndic et par la loi. Il ne peut en aucun cas se comporter comme le représentant de la copropriété puisque ce rôle est réservé au syndic. En outre, il ne peut pas autoriser des copropriétaires à annexer une partie commune pouvoir de l’AG ou ordonner au syndic de poursuivre ou d’interrompre un recouvrement de charges pouvoir du syndic. Comment la loi ELAN souhaite-t-elle élargir les prérogatives du conseil syndical ? La loi Elan a été adoptée le 23 novembre 2018 [3] Avant son adoption, parmi les nombreux amendements proposés, deux d’entre eux proposaient un élargissement des prérogatives du conseil syndical. Ces deux amendements concernaient plus particulièrement la possibilité d’assignation du syndicat de copropriété et sa mise à l’amende en l’absence de communication de documents. Le premier, à l’initiative de l’ARC, permet au président du conseil syndical d’assigner le syndic en cours de mandat s’il estime qu’une faute a été commise En cas de manquement aux obligations contractuelles, légales, réglementaires ou déontologiques du syndic en place, le président du conseil syndical peut l’assigner pour le contraindre de s’exécuter. L’engagement de la procédure judiciaire est décidé par une majorité des membres du conseil syndical et consigné dans un procès-verbal. Les frais peuvent être avancés par le président du conseil syndical et remboursés par le syndicat des copropriétaires sur présentation de justificatifs. » Le second crée une nouvelle pénalité en l’absence de communication de pièces dans le délai d’un mois le conseil syndical "peut prendre connaissance, et copie, à sa demande, et après en avoir donné avis au syndic, de toutes pièces ou documents, correspondances ou registres se rapportant à la gestion du syndic et, d’une manière générale, à l’administration de la copropriété. En cas d’absence de transmission des pièces, au-delà d’un délai d’un mois à compter de la demande du conseil syndical, des pénalités par jour de retard sont imputées sur les honoraires de base du syndic dont le montant minimal est fixé par décret." La FNAIM a réagi dans un communiqué [4] indiquant que Nous sommes surpris par ces deux amendements, car ils ne correspondent pas au débat de fond sur la codification et la réforme de la gouvernance de la copropriété. Je soutiens d’ailleurs les propos de Jacques Mézard selon lesquels il ne faudrait pas non plus placer les syndics dans des situations telles que les candidats deviendraient impossibles à trouver ». La FNAIM a été partiellement entendue le second amendement relatif à la mise à l’amende pour défaut de communication de pièces a été adopté par la loi du 23 novembre 2018 modifiant l’article 21 de la loi du 10 juillet 1965. Le montant minimal des pénalités dues sera fixé par décret et nous ne manquerons pas de vous tenir informé. Par ailleurs, il a également été voté qu’une liste minimale des documents devant être accessibles sur l’extranet au bénéfice des copropriétaires sera précisé par un décret modification de l’article 18 de la loi du 10 juillet 1965. Ce décret en cours d’adoption devrait prévoir un accès différencié pour le conseil syndical. Cela signifie que les membres du conseil syndical auront accès à une plus large liste de documents concernant l’immeuble qu’un simple copropriétaire. Le premier amendement concernant la faculté pour le Président du conseil syndical d’assigner le syndic pour manquement en cours de mandat a été rejeté pour deux raisons distinctes de celle invoquée par la FNAIM d’une part, en cas de refus de l’assemblée générale de poursuivre l’action initiée par le Président du Conseil Syndical, ce dernier risquerait de s’appauvrir personnellement dans le cadre de sa mission ; d’autre part, la réflexion sur la gouvernance et les pouvoirs du conseil syndical sera poursuivie dans le cadre de l’habilitation donnée au gouvernement de prendre des ordonnances visant à réformer la copropriété. Ces ordonnances entreront en vigueur en juin et novembre 2020. Il ressort des travaux sur la loi ELAN et du projet GRECCO qu’au terme de l’adoption des ordonnances le rôle du conseil syndical pourrait devenir plus important au risque de générer des contentieux entre le conseil syndical et le syndic en cours de mandat. Aussi, dans les grandes copropriétés de plus de 200 lots, il serait envisagé d’instituer un super conseil syndical qualifié de conseil d’administration » bénéficiant de délégation étendue pour des décisions très importantes, tel que le vote d’un ravalement de façade. Recommandations. Le bon fonctionnement d’une copropriété repose donc sur un trio fonctionnant en parfaite harmonie Les copropriétaires – le conseil syndical – le syndic. La loi ELAN pourrait altérer cette harmonie en instaurant une suprématie du conseil syndical sur le syndic et le syndicat des copropriétaires. Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 à 5 à cet article L’avez-vous apprécié ? Notes de l'article [1] Rép. min. n° 41978 du 11 novembre 1996, JOAN, p. 5922, n° 40180 du 26 octobre 2004, JOAN Q. [2] CA Paris, 26 oct. 2000, n° 2000/07252 JurisData n° 2000-128261 qW2CQU.
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