L'homme d'affaires a démenti soutenir l'ancien ministre s'il se présentait en 2017. "Il n'a pas le niveau, aujourd'hui, pour diriger la France", estime-t-il. POLITIQUE - Un "type qui écrit de très bons livres de cuisine", mais qui "ne fait pas encore la bouffe". C'est en ces termes que Bernard Tapie a décrit, mardi 25 octobre au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, le presque candidat à l'élection présidentielle Emmanuel Macron, à qui il ne prête pas encore l'étoffe d'un président de la République. "Pour faire la bouffe, il faut aller en cuisine puis gagner ses étoiles", explique Bernard Tapie, rappelant qu'Emmanuel Macron est resté deux ans à Bercy. L'homme d'affaires dément d'ailleurs avoir accordé son soutien, à l'approche de l'élection présidentielle, au fondateur du mouvement "En marche!". "C'est un type brillantissime ... Ce sera un candidat, c'est absolument certain, crédible", estime-t-il. "Mais s'il brûle les étapes, il va se faire balayer", juge celui qui a lui-même été ministre sous François Mitterrand. "Prends ton temps mon gars!", conseille-t-il à l'ancien ministre de l'Économie. Macron, pas encore pilote de 747 "Il n'a pas le niveau, aujourd'hui, pour diriger la France. Ca ne s'apprend pas. Vous ne passez pas du statut de 'je suis pilote de Jodel' un petit avion de tourisme, ndlr à 'je passe sur un 747'", dit encore Bernard Tapie. En avril, l'homme d'affaires confiait au journal L'Express qu'Emmanuel Macron avait "toutes les qualités pour être président", lui conseillant de commencer par s'attaquer à la mairie de Marseille. "Maire de Marseille, pourquoi pas? Il est venu devant des chefs d'entreprise, il a fait un tabac, ce fut un festival! Mais il ne faut pas dire aux gens qu'on est là uniquement dans une stratégie présidentielle", racontait Bernard Tapie. Condamné à rembourser quelque 400 millions d'euros après l'annulation de l'arbitrage dans l'affaire du Crédit Lyonnais, l'homme d'affaires a présenté à la presse le 20 octobre un plan contre le chômage des jeunes, menaçant de prendre "les initiatives politiques appropriées" s'il n'était pas écouté. "Je ne suis candidat à rien", assure Bernard Tapie en préambule du document. Mais si ces propositions "ne rencontrent aucune attente politique et ne reçoivent aucun écho, alors, et alors seulement, je prendrai les initiatives politiques appropriées". À voir également sur Le HuffPost
Al'occasion de la diffusion de l'émission Un jour un destin consacrée à Bernard Tapie dimanche 19 novembre 2017 sur France 2, Télé Star vous propose de découvrir qui sont les femmes qui ont
Le concierge était prévenu. Il n’a donc pas été surpris, ce soir de juin 1993, de voir Bernard Tapie, le visage dissimulé par un chèche, pénétrer par une porte dérobée dans le tribunal de Valenciennes Nord. Eric de Montgolfier lui avait donné le digicode. Le procureur avait fini par céder à l’homme d’affaires qui voulait absolument le rencontrer pour plaider sa cause dans l’affaire du match truqué entre Valenciennes et l’Olympique de Marseille, dont il était le une attitude gourmande » selon un témoin de la scène, Eric de Montgolfier fait alors asseoir Tapie dans un fauteuil profond, au ras du sol, tandis qu’il se positionne bien plus haut derrière son bureau. Et le laisse parler. Il a commencé par me dire qu’il était en retard à cause d’un rendez-vous à l’Elysée comme pour mieux sous-entendre qu’un destin national l’attendait, se souvient aujourd’hui l’ancien procureur. Il m’a aussi expliqué que je méritais mieux qu’un petit poste de magistrat en province... »Mais Eric de Montgolfier n’est pas prêt à fermer les yeux. Quelques heures avant leur entretien, les enquêteurs ont déterré une enveloppe de francs dans le jardin des parents d’un des joueurs de Valenciennes. Et surtout son entraîneur a avoué la tentative de corruption mise en place par les dirigeants marseillais. En réalité, cette enquête était très très simple », poursuit Eric de Bernard Tapie sort donc du bureau et résume en deux phrases le rendez-vous à Francis Debacker, son avocat d’alors Laisse tomber mon petit Francis ! Monsieur le procureur n’aime pas le foot ! » Finalement condamné à deux ans de prison dont huit mois ferme, l’homme d’affaires sera contraint d’ajouter son nom à la liste des rares ministres ayant dormi derrière les barreaux. Ce qui prouve bien que Bernard Tapie était un justiciable comme les autres, résume Eric de Montgolfier. Sauf qu’il ne le savait pas… »Bernard Tapie à la sortie du tribunal de Douai. - T. Coex / AFPLe jour où il traite Eva Joly d’abrutie complète »Décédé ce dimanche à 78 ans des suites d’un cancer, Bernard Tapie laisse dans la conscience collective l’image d’un homme perpétuellement empêtré dans les affaires judiciaires. Les châteaux de Bokassa, l’affaire Testut, la revente d’Adidas au Crédit Lyonnais, la fraude fiscale liée à son yacht Le Phocéa »… Cette dernière a d’ailleurs permis la rencontre de l’homme d’affaires et d’Eva sommes alors en 1994. Juge d’instruction, Eva Joly cherche à savoir si Nanard » ne minore pas les impôts liés à l’usage de son yacht, grâce à un système de sous-facturations. L’homme d’affaires ne se méfie pas et parle librement au téléphone alors qu’il est sur écoutes. Eva Joly ? C’est une abrutie complète, connue comme telle, une malade ! », lâche-t-il à l’un de ses amis. Mais c’est surtout la suite de la conversation qui intéresse la juge. Tapie explique qu’il compte partir au Rwanda pour éviter de devoir rendre des comptes à la justice. Informée, Eva Joly envoie la police l’interpeller le lendemain matin, à 6 heures, avant qu’il n’ait le temps de mettre les voiles. Bernard Tapie était quelqu’un de très attachant, indique-t-elle aujourd’hui à 20 Minutes. Je me souviens des moments où il était dans mon cabinet de juge. Il était tellement convaincant. Vous aviez envie d’adhérer à tout ce qu’il disait. Et pourtant, il mentait souvent… Il fallait être costaud pour résister à Tapie. »Bernard Tapie à bord du Phocéa» - B. Swersey / AFPLe jour où il agrippe la robe de son avocat pour le faire asseoirC’est aussi, et sans doute, pour cela qu’il a épuisé des dizaines d’avocats tout au long de sa carrière. Ce n’était pas un client facile, reconnaît Hervé Témime qui l’a assisté ces dernières années dans l’affaire Adidas-Crédit Lyonnais. Il fallait être capable de lui dire non au départ. Après, ça allait. Il était très respectueux des libertés de chacun… »A condition de le montrer sous son meilleur jour. Aujourd’hui retraité, Francis Debacker garde en mémoire la plaidoirie qu’il a livrée, en octobre 1995, devant la cour d’appel de Douai Nord. Juste avant lui, deux avocats ont déjà décortiqué les fils techniques de l’affaire VA-OM. Il ne lui reste plus qu’à parler de l’homme qu’était Tapie. Francis Debacker se lève Je l’ai vu pleurer, si, si… Je vous assure », lâche-t-il à la cour pour tenter de les émouvoir. J’étais lancé quand j’ai senti que quelqu’un dans mon dos agrippait ma robe pour me faire asseoir, se remémore-t-il aujourd’hui. Je me suis retourné. Et j’ai vu que c’était Tapie lui-même qui était vert de rage. Il ne voulait pas que je parle de lui ainsi. Personne ne pouvait le montrer en situation de faiblesse. »Le jour où il offre ses baskets, en prison, à Dédé la Sardine »Pourtant, Bernard Tapie a souffert de ses déboires judiciaires. Vous savez ce que c’est de se faire de la bile ? Ben voilà . Vous avez compris pourquoi vous avez un cancer », avait-il même lancé sur France 2, en allusion à ces affaires. Sur la fin de sa vie, c’est l’affaire de l’arbitrage controversé de 2008 en sa faveur qui l’aura bien usé. Un tribunal privé avait été mis en place en 2007 pour solder le contentieux sur le Crédit Lyonnais, qui lui versera 403 millions d’euros un an plus tard. Une décision ensuite annulée au civil pour fraude ». Le rusé Nanard » a dû rendre l’ dernier combat judiciaire de Bernard Tapie aurait dû se solder mercredi 6 octobre. Dans trois jours donc. Alors qu’il avait été relaxé en première instance, la cour d’appel de Paris s’apprêtait à rendre son jugement dans ce dossier complexe. Le 2 juin dernier, le parquet général avait requis 5 ans d’emprisonnement avec sursis pour complicité d’escroquerie et détournement de fonds publics mais l’homme d’affaire, très affaibli par son cancer, avait renoncé à assister à son procès. Il s’est donc éteint en restant innocent dans ce jours à la prison de la SantéIl y eût aussi ces 165 jours passés à la prison de la Santé, à Paris, puis à celle de Luynes, à Aix-en-Provence Bouches-du-Rhône. La première nuit, j’étais à plat ventre en train de pleurer », a-t-il confessé en … 2015. Car, quand il était derrière les barreaux, Nanard » a toujours voulu renvoyer l’image d’un homme fort. D’un détenu modèle. En prison, il était à 100 % !, indique encore Eva Joly. Je me souviens qu’on mettait, dans sa cellule avec lui, des jeunes perturbés. Il s’occupait d’eux. Et puis, il était leader. Il organisait des matchs de foot par exemple. » Un jour, il a même offert ses baskets à André Guelfi, plus connu sous le sobriquet de Dédé la Sardine ». Homme d’affaires sulfureux impliqué dans l’affaire Elf, il a passé quelques jours avec Nanard » à la prison de la longtemps pour que les deux hommes passent un accord. Dédé » accepte de financer Bernard Tapie alors en faillite euros par mois, selon Le Canard enchaîné à condition que celui-ci lui reverse la moitié de ce qu’il escompte toucher en justice dans l’affaire controversée de la revente d’Adidas. Tapie est donc décédé avant de pouvoir honorer sa partie du deal. Quand on voit qu’il a gâché ses 25 dernières années avec ce genre d’affaires, c’est triste, conclut Eva Joly. Il était arrivé à l’âge où on profite. »
BernardTapie : l'aventure, c'est l'aventure: 06/07/2009 1 h 30-0: 0. Toggle Dropdown . Vu épisode 3x01; Pas vu épisode 3x01; Non intéressé; 3x02: Tom Cruise : dans le secret d'une secte: 13/07/2009 1 h 30-0: 0. Toggle Dropdown. Vu épisode 3x02; Pas vu épisode 3x02; Non intéressé; 3x03: Gérard Depardieu : blessures secrètes: 27/07/2009 1 h 30-0: 0. Toggle Dropdown. Vu
INTERVIEW - Galvanisé par sa légendaire énergie, Bernard Tapie n'a pas dit son dernier mot face à la maladie. Dans l'émission "7 à 8" du 27 décembre, il raconte où en est son combat contre son double cancer qui a "très gravement progressé". Il parle aussi de la vie, de l'amour et de la mort dont il n'a pas résultats de son scanner ne sont pas bons. Bernard Tapie est sonné mais il ne renonce pas pour autant au rendez-vous fixé par l'émission "Sept à Huit" sur TF1. C'est dans ses habitudes de ne jamais baisser la garde. Et même affaibli, même sans voix, il n'a rien perdu de sa fougue légendaire et veut témoigner de son combat contre ce sale crabe qui le détruit petit à petit depuis trois ans. "Je suis au plus mauvais point depuis le début de ma maladie", reconnaît-il. Et pourtant. Tout semblait aller mieux après un traitement expérimental entamé en janvier. "C'est d'autant plus dommage que mes tumeurs avaient baissé de 70%. Et puis je me suis senti pas bien du tout au début de l'été, on a fait un scanner de témoin et là , on a découvert 20% de nouvelles tumeurs et mes anciennes avaient doublé. Donc on a été obligé d'arrêter et on a cherché un autre traitement expérimental, puisque les traitements classiques ne marchent pas. On en a tenté un autre sur l'immunothérapie, mais je viens de faire le scanner et elles ont encore doublé de volume", se bouge, on ne reste pas allongé, on évite les anti-douleurs, bref on fait tout pour rester TapieBernard Tapie ne désespère pas pour autant. "C'est pas pour ça que je suis foutu", lance-t-il, convaincu que son énergie, "celle qui alimente l'immunité" est une arme redoutable contre la maladie. "Et ce n'est pas de la méthode Coué", se défend-il, avant d'énoncer sa propre ordonnance "On se bouge, on ne reste pas allongé, on évite les anti-douleurs, bref on fait tout pour rester intact". Et comme l'humour fait également partie de la combinaison gagnante, Bernard Tapie relate le moment où le procureur, lors de son procès pour "escroquerie", a requis cinq ans de prison ferme. Seule réponse de l'intéressé "Monsieur le procureur je vous remercie beaucoup, vous êtes plus optimiste que mes médecins !" Une déclaration en forme de pied de nez qui en dit long sur son moral de combattant. Mais quand on sait que le temps est compté, vit-on différemment ? Lui peut-être un peu plus que les autres, et il s'en explique "En temps normal, je pense que la vie doit être assez semblable lorsque vous n'avez pas d'autres combats à mener de front. Moi je dois partir avec ma femme à l'abri, et donc le temps est compté pour moi parce que je veux partir cool, serein, tranquille. Ce qui n'est pas le cas en ce moment. Donc ma vie est un peu plus compliquée par le fait qu'il y a des échéances, et qu'il faut que j'arrive à les surmonter", analyse-t-il. Des rendez-vous judiciaires dont il se passerait bien, lui qui prône une seule réussite, celle d'avoir vécu avec tous ses enfants sous le même toit dans son hôtel particulier de la rue des Saint-Pères, à Paris. Un immeuble qu'il n'aurait jamais pu imaginer habiter un jour. "Quand je suis né, ma seule chance de rentrer dedans aurait été d'être le facteur du 7ème arrondissement !", s'amuse-t-il, ajoutant que c'est aujourd'hui "ce lieu que la justice veut lui prendre à tout prix".Lire aussiParler de la vie d'après, sans lui ? "Jamais"Et quand tout risque de devenir éphémère, doit-on parler avec ses proches de la vie d'après, celle qui se fera sans lui ? "Non, jamais", répond-il catégorique, "parce que c'est quelque chose qu'on ne peut pas essayer de faire partager. Il faut garder à chacun sa liberté de penser, celle-là est trop profonde. Jamais je ne me permettrais de tenter de les influencer en quoi que ce soit", ajoute-t-il. Et se réconcilier avec ceux dont on s'est éloigné, est-ce une meilleure idée ? Pas pour lui, tout simplement parce qu'il ne connaît pas la rancune. "Ça ne fait pas partie de ma façon de concevoir la vie. Il y a des journalistes qui écrivent des choses horribles sur moi pendant des années. Quand ils m'appellent, je les invite à prendre un café", avoue-t-il. En revanche, la donne n'est pas la même quand il s'agit d'amis. "La seule chose qui me fait souffrir, c'est si ce sont des gens pour qui j'ai de l'amour ou de l'amitié sinon je m'en fous complétement". Malgré un mental d'acier, Bernard Tapie le reconnaît il a peur, souvent. "J'ai peur à l'attente du résultat d'un examen, et puis dès qu'il tombe, il tombe. Mais avant qu'il arrive, je suis angoissé", avance-t-il, car "il n'y a pas de surhomme". Pour autant, la force est là , presque inaltérable. "Ce n'est pas la nature qui fait ça, c'est le parcours", prévient-il. Une jeunesse précaire, "moi la salle de bains, c'était une cuvette, et les toilettes c'était un seau pour mes parents, mon frère et moi", se remémore-t-il. Mais les épreuves lui ont permis de se forger un destin. "Mon père ouvrier était convaincu de ne pas mériter mieux. Il a fallu que ce soit son fils, trente ans après, qui lui montre le chemin pour qu'il devienne chef d'entreprise. Il avait 52 ans. Et mon petit frère est devenu son successeur". Croire en DieuUn destin hors du commun qui lui a été en quelque sorte suggéré "Je n'ai jamais dit de toute ma vie 'Tiens j'ai envie de faire ça'. Tout ce que j'ai fait m'a été proposé, ministre, chanteur, chef d'entreprise, patron de La Provence ou directeur de l'OM. Cela veut dire qu'à un moment donné, vos succès attirent les gens qui veulent profiter de ce qu'ils pensent être votre capacité à gagner". Cette réussite, Bernard Tapie la définit de la manière suivante "c'est être heureux de ce que vous avez fait quand vous vous levez le matin, mais aussi de rendre les gens autour de vous heureux", explique-t-il en précisant "qu'il ne faut pas confondre la réussite et le bonheur". Sans oublier le facteur chance. "Avoir la même femme pendant 45 ans, ce n'est pas une question de don, ni de savoir, c'est vraiment le coup de pot. Il n'y a que la chance qui peut vous permettre de rester avec quelqu'un tout ce temps-là , et de passer au travers des épreuves, des contradictions et des conflits", admet-il. Aujourd'hui, alors que le sablier s'écoule de plus en plus vite, Bernard Tapie ne veut faire aucun bilan. A quoi cela servirait-il ? Mais il veut croire en sa bonne étoile jusqu'au bout, et pour cela il a la foi. "La croyance c'est comme l'amour mais on ne peut pas l'expliquer à quelqu'un qui n'a pas connu l'amour", dit-il, tout en reconnaissant que Dieu est tout le temps avec lui. "Je prie tous les jours mais je ne casse les pieds à personne". Quant à la vie après la mort, Bernard Tapie en est sûr, on a tous une âme qui survit une fois que le corps n'est plus. "C'est tout ce qu'on ne voit pas mais qu'on ressent. Il n'y a aucun doute là -dessus. Enfin pour moi. Le corps c'est mécanique. L'esprit, c'est le cœur et l'âme", FaurouxSur lemême thèmeToutTF1 InfoLes + lusDernière minuteTendanceVoir plus d'actualités Voir plus d'actualités Voir plus d'actualités
GWv65QF. u9umtbi2c9.pages.dev/12u9umtbi2c9.pages.dev/124u9umtbi2c9.pages.dev/136u9umtbi2c9.pages.dev/249u9umtbi2c9.pages.dev/77u9umtbi2c9.pages.dev/386u9umtbi2c9.pages.dev/157u9umtbi2c9.pages.dev/161u9umtbi2c9.pages.dev/78
bernard tapie un jour un destin