Cespeintres feront d’ailleurs scandale au Salon d’Automne de 1905. Je suis particuliĂšrement heureux de prĂ©senter, dans cette section Expressionnisme de la session 2020 du Salon d’Automne, une sĂ©lection d’artistes de talent, anciens et nouveaux.

ATELIERS ENFANTS Vacances de la Toussaint MERCREDI 27 OCTOBRE DE 14H30 A 17H 5-7 ANS JEUDI 28 OCTOBRE DE 14H30 A 17H 8-12 ANS Sais-tu que l’automne est une saison particuliĂšrement aimĂ©e des peintres de toutes les Ă©poques ? La couleur des arbres qui change, la lumiĂšre du ciel encore douce, les ombres qui apparaissent
tout est source d’inspiration pour les artistes. Pour cĂ©lĂ©brer l’automne, le Passage Sainte-Croix propose aux artistes en herbe un voyage au cƓur des plus belles peintures inspirĂ©es par cette saison. Ils rĂ©alisent ensuite un paysage d’automne Ă  la maniĂšre des plus grands artistes ! Gustav Klimt, ForĂȘt de bouleaux en automne Birkenwald I, 1903, Paul G. Allen Family Collection, The Yorck Project, domaine public Infos pratiques Tarif unique 9€ / GoĂ»ter inclus ! RĂ©servation obligatoire au 02 51 83 23 75 ou sur Merci de venir avec son tablier 15 mn avant le dĂ©but des ateliers. Pour prĂ©parer votre visite, consultez les consignes sanitaires du Passage Sainte-Croix sur notre site internet. Le Passage Sainte-Croix se rĂ©serve le droit de modifier ou d’annuler cet Ă©vĂ©nement en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

Noeudpapillon. A nouer; Noeud pap' marron; Noeud papillon rouge; Noeud papillon blanc; Noeud papillon noir; Noeud papillon vert
Richard Wagner ne s'intĂ©ressait guĂšre Ă  la peinture. Durant son sĂ©jour parisien, il ne prit pas la peine de visiter le Louvre. Les arts plastiques le laissent au fond totalement froid », affirmait Thomas Mann. À rebours, les peintres furent hantĂ©s par son Ɠuvre, comme en tĂ©moigne une passionnante exposition. OrganisĂ©e conjointement par le MusĂ©e d'art et d'histoire de GenĂšve et la CitĂ© de la musique, Ă  Paris 1, elle s'accompagne d'un catalogue vivement conseillĂ© Ă  tout familier de l'univers wagnĂ©rien comme Ă  celui qui s'interroge - ou mĂȘme s'inquiĂšte - face Ă  son inĂ©puisable le soulignent Paul Lang et Éric de Visscher, les deux commissaires de l'exposition, les ouvrages de Wagner se prĂȘtent Ă  des variations esthĂ©tiques diverses, complĂ©mentaires, voire contradictoires. Les champs symboliques, politiques et mĂ©taphysiques sont investis par les artistes, qu'ils veuillent magnifier les hĂ©ros de la TĂ©tralogie ou des opĂ©ras chrĂ©tiens TannhĂ€user, Lohengrin, Parsifal, parfois assimilĂ© Ă  OrphĂ©e ou critiquer leur arsenal philosophique et idĂ©ologique, utilisĂ© comme on le sait sans vergogne par le nazisme. D'Henri Fantin-Latour Ă  Anselm Kiefer Ă  noter la grande qualitĂ© des illustrations, de la fluiditĂ© des couleurs et des formes aquatiques du premier Ă  la matiĂšre rugueuse et violente du second, la musique et la mythologie wagnĂ©riennes inspirent le rĂȘve ou le tragique. À la multitude des reprĂ©sentations plus ou moins acadĂ©miques de la fin du XIXe et du dĂ©but du XXe, succĂšde un grand vide aprĂšs la Seconde Guerre mondiale Il faudra attendre Beuys en 1957 pour rompre ce silence et rĂ©interprĂ©ter Wagner de maniĂšre plus critique, plus dĂ©sespĂ©rĂ©e aussi, explique Paul Lang. Et ce n'est qu'Ă  partir des annĂ©es 1980-1990 que peuvent naĂźtre de nouvelles visions wagnĂ©riennes, libĂ©rĂ©es de ses ombres barbares. »
1La crĂ©ation Ă  Paris, en 1893, de la SociĂ©tĂ© des peintres orientalistes amorce un nouveau tournant dans le dĂ©veloppement de la peinture de ce type. L’Orient des peintres n’est plus imaginaire oĂč lointain, il se trouve aux portes de la France grĂące aux conquĂȘtes coloniales. L’AlgĂ©rie puis la Tunisie deviennent colonies françaises respectivement en 1830 et 1881. Photo fournie par le studio SĂ©bert Photographe Ce n'est que depuis quelques annĂ©es qu'on s'intĂ©resse de nouveau au peintre espagnol Joaquin Sorolla et qu'on apprĂ©cie sa lumiĂšre de plein air comme dans son Soleil du matin. Il y a bien des raisons d'aller faire un tour Ă  QuĂ©bec cet automne. L'une d'entre elles est l'exposition Du Greco Ă  Dali, prĂ©sentĂ©e au MusĂ©e national des beaux-arts du QuĂ©bec jusqu'au 9 janvier. C'est un regard sur la peinture espagnole qui propose de belles dĂ©couvertes. ConstituĂ©e Ă  partir de la collection de l'homme d'affaires mexicain d'origine espagnole Perez Simon, l'exposition rassemble 72 oeuvres qui constituent un survol de la peinture espagnole, allant de peintres peu connus en AmĂ©rique du Nord jusqu'aux maĂźtres cĂ©lĂ©brĂ©s dans le monde entier. Sans bouder mon plaisir de voir quelques oeuvres de Picasso, Dali et Miro, c'est le peintre Joaquin Sorolla qui a retenu mon attention. À lui seul, il vaut le dĂ©placement. L'exposition compte plusieurs oeuvres de Sorolla 1863-1923 qui fut l'un des artistes les plus cĂ©lĂšbres de son temps. Mais comme sa peinture ne pouvait ĂȘtre classĂ©e dans aucune catĂ©gorie ni impressionniste, ni expressionniste, ni symboliste, elle a ensuite Ă©tĂ© oubliĂ©e pendant plusieurs dĂ©cennies. Ce n'est que depuis quelques annĂ©es qu'on s'y intĂ©resse de nouveau et qu'on apprĂ©cie sa lumiĂšre de plein air. Une lumiĂšre chaude et trĂšs douce, qui capture l'Ă©motion. Entre autres, les portraits La Marcelina et TĂȘte de vieux pĂȘcheur dĂ©voilent l'humanitĂ© des personnages avec une Ă©loquence rare. Et devant Soleil du matin, on prend une bouffĂ©e d'air frais en plus d'ĂȘtre rĂ©chauffĂ© par les rayons du soleil. Joaquin Sorolla est assurĂ©ment un peintre Ă  dĂ©couvrir. J'ai aussi Ă©tĂ© touchĂ©e par les peintures de son contemporain Laureano Barrau Bunol 1863-1950. Dans AprĂšs le bain, on peut sentir le vent du large qui arrive jusqu'Ă  la plage. Et il y a aussi cette chaude lumiĂšre qui balaie le paysage. Bref, c'est une exposition Ă  voir. Avant de quitter le musĂ©e, il faut absolument visiter la salle Riopelle pour voir ou revoir le chef-d'oeuvre L'hommage Ă  Rosa Luxembourg. Et si on a quelques minutes de plus, on jette un coup d'oeil dans la salle situĂ©e en face, oĂč on a un bel aperçu de la peinture quĂ©bĂ©coise du XXe siĂšcle. Architecture Les amateurs d'architecture seront comblĂ©s avec l'exposition des maquettes des finalistes du concours international lancĂ© pour le nouveau pavillon du MusĂ©e national des beaux-arts. Le nouvel Ă©difice, conçu par la firme OMA de Rotterdam, sera ultra-moderne avec une façade en verre et un design unique. QuĂ©bec a beaucoup Ă  offrir en matiĂšre d'art et de culture. Le Vieux-QuĂ©bec est parsemĂ© de belles galeries qui constituent une vitrine exceptionnelle de l'art quĂ©bĂ©cois contemporain. On y trouve aussi bien des peintures et des sculptures que des piĂšces de verre. Et pendant qu'on est dans le Vieux-QuĂ©bec, autant faire un arrĂȘt au MusĂ©e de la civilisation, qui propose quantitĂ© de belles dĂ©couvertes. Jusqu'au 13 mars, la passionnante exposition musicale Riff explique en musique comment les sonoritĂ©s d'Afrique influencent la musique populaire des AmĂ©riques. J'ai aussi adorĂ© Nourrir son monde jusqu'au 14 aoĂ»t 2011, qui nous renseigne sur les habitudes alimentaires de 25 familles d'autant de pays. Chaque famille est photographiĂ©e devant la nourriture qu'elle consomme pendant une semaine. Fascinant! Plusieurs autres expositions permanentes - Le temps des QuĂ©bĂ©cois, Nous, les PremiĂšres nations, Territoires et Tour de Terre - sont tout aussi intĂ©ressantes. C'est un musĂ©e pour toute la famille avec une foule d'expĂ©riences interactives qui captivent les enfants. Il faut les voir s'Ă©merveiller devant la formation d'une tornade ou ressentir leurs craintes dans la cabine qui simule un tremblement de terre. Le musĂ©e est si riche qu'on ne peut tout voir en une seule visite. Il faudra y retourner au printemps.
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Peintresde la Marine : des artistes distinguĂ©s portent un regard sur le Gers Anne Smith Ă©tait Ă  Plieux en mai dernier. Venez la rencontrer avec d’autres artistes le
PubliĂ© le 1 Novembre 2014 par chriswac PubliĂ© dans POEMES...Divers Automne Le Revenant Je n'aime pas l'automne C'est la saison des animaux craintifs Des branches qui craquent sous les bottes Des coups de feu dans le ciel blanc C'est la saison qui caresse la nuque Avec des doigts humides Qui foule aux pieds les nuages Et cloue le soleil sur les arbres C'est la saison des cimetiĂšres De la Toussaint portes ouvertes C'est la saison oĂč tu reviens La priĂšre et la peur dans le regard C'est la saison oĂč je te vois Face Ă  moi dans la glace Je vois ta main aux taches brunes Et le rasoir qui tremble en passant sur ma joue Liens PoĂšmes PoĂšme. Toussaint. PoĂšme. Jour des Morts. Automne sale saison. Liste et liens des poĂšmes Alzheimer. Mon pĂšre. Liste des poĂšmes pour les enfants. Liens. Liste et liens des poĂšmes. Divers. Liens poĂšmes d'amour . .................................................................................................................................................................... .. ............................................................................................................... Lautomne a toujours Ă©tĂ© un thĂšme particulier pour les peintres. Certains y cherchaient des couleurs et des promesses d’une nouvelle vie, d’autres y voyait la fin des jours et l’ennui. 12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 1033 Une exposition constituĂ©e d'une palette de peintres rĂ©gionaux de talents -Jacques Tanguy nous vient en qualitĂ© de petit prince des couleurs. Depuis son entrĂ©e dans le club des retraitĂ©s, il se lance dans son loisir prĂ©fĂ©rĂ©, la peinture oĂč il excelle. Il a fait l'Ă©cole Port Royal sur Paris et il va de succĂšs en succĂšs. Il nous amĂšnera ses derniĂšres toiles. Un parrain de choix et de coeur gĂ©nĂ©reux. -Yves Doucin s'est lancĂ© dans la peinture dite moderne, abstraite et il nous offrira ses derniĂšres crĂ©ations. Il vient d'exposer Ă  Cesson au manoir de Bourchevreuil. C'est un peintre reconnu et talentueux. -G. Etienvre peut passer du figuratif au moderne avec facilitĂ© -Muriel Besnard est trĂšs connue pour ses travaux dans les grandes cristalleries et faĂŻenceries. Elle a fait des oeuvres chez Daum, faĂŻenceries de SĂšvres, les Ă©maux de Longwy, les lampes Berger, les faĂŻenceries de Quimper. Elle se lance dans le domaine de la peinture sur toile en gardant une facture trĂšs poĂ©tique. -Eliane PĂšlerin a dĂ©butĂ© les expositions avec les Ateliers d'arts de Servon sur Vilaine, ceci il y a quatre ans dĂ©jĂ  et elle s'amĂ©liore et goĂ»te ce plaisir de plus en plus fortement. Elle est aussi adroite en peinture qu'en photographie. -Martine Truffin est aussi un membre actif des Ateliers d'art de Servon sur Vilaine et exposera des oeuvres figuratives de plus en plus accomplies -GĂ©rard Piveteau dessine et peint depuis longtemps dĂ©jĂ  des paysages du bord de mer qu'il va observer et cĂŽtoyer vers Quiberon, son coin de terre. Il est depuis peu membre des ateliers d'arts de Servon mais aussi de plusieurs autres associations. Il peint avec dextĂ©ritĂ© des trompe l'oeil oĂč les bateaux et paysages s'entremĂȘlent. -Marie-Pierre Chaudet aquarelliste douĂ©e qui est depuis peu membre des ateliers de Domloup, prĂ©texte. Ses toiles mĂ©ritent beaucoup plus qu'un simple passage. -Nadine Caradec peint en utilisant des techniques chinoises. Le papier de riz n'a plus de secret pour elle. Elle est lĂ  pour montrer ses savoirs-faire. -Marie Duval, un peintre qui nous vient d'ailleurs et qu'on devra venir dĂ©couvrir -EmbĂ© est Ă©pris de modernisme qui se rapproche et rappelle le style africain. -Philippe Lesquelen sera l'unique sculpteur de l'exposition. Ses oeuvres sont rĂ©solument modernes mais toujours abordables. -Michel Gauthier, responsable de TrĂ©texte viendra nous montrer ses derniĂšres rĂ©alisations avec deux amis de son groupe MichĂšle Rousseau et Gwenn Trotoux. Ils sont dans le figuratif de trĂšs bonne facture. -Puis il ne faut pas oublier Emile Audigier Ă  la triple casquette, celle de prĂ©sident de l'association, de peintreaquarelliste mais aussi Ă  l'huile et d'Ă©crivains. Il prĂ©sentera ses derniĂšres crĂ©ations et son dernier ouvrage. Deux amis Ă©crivains le rejoindront l'Ă©crivaine fort connue, Kitandara et ValĂ©rie Giron Bazan. Deux oeuvres de Jacques Tanguy Published by Emile Audigier
AParis, le musée Marmottan-Monet présente à partir du 17 juin et jusqu'au 26 septembre une exposition sur "Monet et l'abstraction", mettant en regard des tableaux de Monet (1840-1926) avec des
AprĂšs trente ans de l’ùre Heisei 1989-2019 le Japon est entrĂ© le 1er mai de l’annĂ©e derniĂšre dans l’ùre Reiwa, formule qui a Ă©tĂ© traduite dans la presse internationale par Belle Harmonie. Qu’en est-il vĂ©ritablement ? Au-delĂ  des nomenclatures mythologico-religieuses, le Japon est-il bien cet empire de l’harmonie » que vante nombre de voyageurs, souvent sous l’emprise d’un regard fascinĂ© par le spectacle de ce qui les met au plus loin de leurs habitudes, donc empreint de tous les charmes trompeurs de l’exotisme
 Pour sa part, Corinne Atlan, la grande traductrice d’auteurs japonais classiques et contemporains une soixantaine de titres dont Haruki Murakami, a prĂ©fĂ©rĂ© traduire Reiwa par Harmonie OrdonnĂ©e*. Elle s’en explique dans un entretien avec ZoĂ© Balthus avec d’irrĂ©futables arguments philologiques et historiques, faisant remarquer que la notion d’ordre peut introduire une nuance de sens prescriptive, suggĂ©rant que l’harmonie puisse ĂȘtre quelque peu obligatoire, donc un peu pesante. Beaucoup de choses au Japon fait-elle remarquer sont ambivalentes il y a Omote, l’endroit, et Ura, l’envers. Et l’envers a souvent, ajoute-t-elle, plus d’importance que l’endroit
 En Ă©clairant le double sens des mots, en tant que traductrice, dit-elle, je ne peux pas choisir uniquement le cĂŽtĂ© agrĂ©able de la version officielle, il faut aussi faire entendre le revers », Corinne Atlan donne la clĂ© de l’approche Ă  fois empathique et globale, raisonnĂ©e et rĂȘvĂ©e, rĂ©aliste et onirique qu’elle a du monde japonais – car c’est bien un monde en soi oĂč le langage, la culture et l’histoire sont structurĂ©s par une mĂȘme et forte idiosyncrasie, exprimĂ©e souvent par l’étrangetĂ©, soit le sentiment d’ĂȘtre sur une autre planĂšte ». Cette vision, Corinne Atlan nous la fait partager dans un rĂ©cit sur KyĂŽto, ville qu’elle connaĂźt parfaitement puisqu’elle y vit. Un automne Ă  KyĂŽto – paru chez Albin Michel en 2018 – retrace un parcours guidĂ© par le goĂ»t de la rĂȘverie, de la rencontre et de la surprise le ah !. Ne vous attendez pas Ă  lire un guide chic flattant un pittoresque facile entre clichĂ©s et bonnes adresses. Un automne Ă  KyĂŽto est un essai intimiste dans lequel Corinne Atlan invite Ă  la flĂąnerie au cƓur de l’ancienne capitale nippone, point de dĂ©part Ă  d’introspectives rĂ©flexions sur cette sociĂ©tĂ© et sa culture qu’elle explore en profondeur, dans toutes les subtilitĂ©s de la langue. Langue dont la connaissance s’appuie sur la frĂ©quentation des textes majeurs de la littĂ©rature japonaise, qu’elle soit classique ou moderne, prose ou poĂ©sie haĂŻku abondamment citĂ©s, souvent dans une traduction personnelle de l’auteure car la dimension visuelle de l’idĂ©ogramme, non abstraite, propre aux caractĂšres kanjis ouvre davantage le sens Ă  l’interprĂ©tation que ne le permet notre alphabet. Le fait d’ĂȘtre confrontĂ©e Ă  la tĂąche impossible de la traduction rend Corinne Atlan prudente quant Ă  la transmission et au dialogue interculturel. C’est un point dĂ©cisif qu’elle souligne ainsi Comment imaginer que la rencontre avec les Japonais et leur culture, puisse ne passer que par ma propre langue, et jamais par la leur ? MĂȘme la traduction – je le sais bien – ne peut rendre compte totalement de lĂ  d’oĂč elle vient. Quelque chose rĂ©siste, qui ne peut ĂȘtre dit. » Cette prĂ©vention, je dirais cette humilitĂ©, motivĂ©e par la conscience qu’un noyau d’indicible demeure quel que soit le talent du traducteur ou de l’écrivain confĂšre Ă  Un automne Ă  KyĂŽto une sorte de sceau de confiance, de vĂ©racitĂ© intrinsĂšque qui en fait tout le prix pour nous, lecteurs. Le charme de ce livre rĂ©side d’abord dans sa composition, puisqu’il se prĂ©sente comme un journal de bord poĂ©tique oĂč Corinne Atlan consigne un peu Ă  la maniĂšre des Notes de chevet de la grande Sei ShĂŽnagon ses impressions fugaces au cƓur de la capitale spirituelle du Japon entre deux dates son retour de France Ă  la mi-septembre et un dĂ©part au seuil de l’hiver. Un patchwork nonchalamment en fait savamment agencĂ© pour raconter l’embrasement puis le dĂ©clin de l’automne en une multitude de moments choisis entre les pluies orageuses de fin d’étĂ© et le froid coupant de l’hiver. Chaque mois est cĂ©lĂ©brĂ© dans une sĂ©quence oĂč s’entrelacent moments de la saison », choses » agrĂ©ables, surprenantes, lues, amusantes et fragments » odeurs, saveurs, dĂ©cryptages, architecture, sons. Un peu Ă  la maniĂšre du haĂŻku dont la vocation est de rĂ©pertorier l’ensemble du rĂ©el, le classer au plus prĂšs du regard. Conserver la trace de l’instant Ă©phĂ©mĂšre qui Ă  peine advenu nous Ă©chappe » et ceci, non par l’intermĂ©diaire de concepts comme le ferait un cartĂ©sianisme occidental, mais par le biais des perceptions et sensations sans oublier la ahitĂ© des choses, cela dans les choses qui fait ah ! » selon Claudel. Ayant Ă©lu domicile dans une ruelle paisible, non loin des frondaisons humides et des pierres tombales des pentes du quartier de Yoshida, c’est par petites touches impressionnistes riches en couleurs automnales que Corinne Atlan restitue avec douceur l’ambiance de cette ville entre splendeur, plĂ©nitude et Ă©vanescence dans l’impermanence Ă©ternelle. C’est un plaisir de la suivre dĂ©ambulant Ă  pied, Ă  vĂ©lo, dans le dĂ©dale des rues, sur les rives de la riviĂšre Kamo qui scintille comme une laque noire », ou bien arpentant les tatamis dorĂ©s ou les planchers lustrĂ©s des temples de bois Ă  la poursuite de l’impalpable ». Avec en sourdine, la claire conscience que la rĂ©alitĂ© est tissĂ©e d’illusions ». En lectrice de Matsuo BashĂŽ, Haruki Murakami, Keiichiro Hirano, JakuchĂŽ Setouchi, Paul Claudel, Nicolas Bouvier, Michel Butor ; en compagnie d’amis de passage, de rĂ©sidents kyĂŽtoĂŻtes, de voisines de quartier conviĂ©s Ă  des visites jardins zen, temples, dĂ©gustations culinaires ou excursions, elle s’interroge Que faire face Ă  cette poignante instabilitĂ© de l’existence, sinon cultiver une conscience aiguĂ« de l’instant prĂ©sent ? » KyĂŽto est dĂ©peinte en lanterne magique selon la direction du faisceau de lumiĂšre, diffĂ©rents cadres s’éclairent, dĂ©ployant de fascinants rĂ©cits du passĂ©, puis plongent de nouveau dans l’ombre, tandis que d’autres s’illuminent Ă  leur tour. Le spectacle n’est jamais le mĂȘme, et il est infini. » En vĂ©ritĂ©, KyĂŽto ne s’offre jamais. Cette contemplative bouddhiste de cƓur le sait la ville se dĂ©robe sans crier gare, s’efface comme si l’impalpable qu’elle vous a offert n’était qu’une illusion de souvenir. Alors il faut quitter KyĂŽto en vertu de cette loi de l’art de la magie selon laquelle il faut faire disparaĂźtre l’objet pour mieux le faire rĂ©apparaĂźtre C’est pour cela peut-ĂȘtre que je dois quitter KyĂŽto quelque temps. Pour conserver un regard neuf et m’assurer Ă  mon retour, au dĂ©but de l’annĂ©e nouvelle, d’un enchantement pareil Ă  celui de la premiĂšre rencontre** ». Pour rĂ©actualiser Ă  l’infini la prĂ©sence de cette ville en moi. Que jamais elle ne sombre dans l’opacitĂ© du quotidien, de l’habitude. Qu’elle reste en moi Ă  la fois l’ailleurs impossible Ă  atteindre dont je rĂȘvais adolescente, et le prĂ©cieux fantĂŽme qui flotte dans ma mĂ©moire, reflet de paysages disparus, trace d’un monde qui devient peu Ă  peu anachronique. » Je ne saurais quitter Corinne Atlan sans signaler son Petit Ă©loge des brumes dans la collection Folio 2 euros. 114 pages de pur enchantement pour les nĂ©phĂ©libates ! Son exploration des brumes, brouillards et autres nuĂ©es beaucoup moins mĂ©tĂ©orologique mais plus Ă©clectique et mĂ©taphorique que celle de Luke Howard est d’abord une tentative de comprendre le secret de son goĂ»t pour les langues et la traduction qui dĂ©passe peut-ĂȘtre une simple vocation pour se rĂ©vĂ©ler ĂȘtre une complexion, un mode d’ĂȘtre au monde En choisissant d’étudier le japonais, j’étais seulement portĂ©e par un rĂȘve d’évasion et par une vague intuition. Mais d’emblĂ©e, la proximitĂ©, voire l’adĂ©quation, de cette langue avec le monde sensible et ses phĂ©nomĂšnes les plus tĂ©nus a emportĂ© mon adhĂ©sion. Sur ces terres de brume, de pluies et de fumerolles qui ont dĂ©veloppĂ© un attrait particulier pour l’impalpable, le qualificatif aimai », – vague, flou, ambigu – dont l’étymologie dĂ©signe un soleil obscurci par les nuages, caractĂ©risait tant la langue japonaise, polysĂ©mique et volontiers allusive, que la mentalitĂ© de l’archipel ». Avec une Ă©criture impeccablement Ă©lĂ©gante et cultivĂ©e, Corinne Atlan nous embarque Ă  nouveau vers sa ville de prĂ©dilection mais cette fois-ci en compagnie d’une plĂ©iade d’écrivains, de poĂštes Shimei Futabatei, Bachelard, Natsume SĂŽseki, Celan, Maupassant, Baudelaire, RyĂŽkan, MallarmĂ©, BashĂŽ et bien sĂ»r le Tanizaki de l’Éloge de l’ombre, de peintres, d’artistes et architectes un peu fous qui tous ont en commun le puissant tropisme du flottement, du flou, voies d’accĂšs Ă  la dĂ©prise du rĂ©el et Ă  la libĂ©ration de l’ego car comme le dit Philippe Jaccottet l’attachement Ă  soi augmente l’opacitĂ© de la vie*** ». * Par ailleurs titre d’un petit livre que Corinne Atlan a publiĂ© aux Ă©ditions Nevicata en 2016. ** En ouverture Ă  Japon. L’empire de l’harmonie Corinne Atlan fait ce constat qui peut paraĂźtre surprenant mais que j’avoue avoir fait aussi Je suis arrivĂ©e pour la premiĂšre fois au Japon un jour de fin dĂ©cembre. En dĂ©couvrant cet hiver dĂ©licieusement autre, je me suis aussitĂŽt sentie Ă  la fois sur l’autre face de la lune et parfaitement dans mon Ă©lĂ©ment. » *** La Semaison, 1984. Un automne Ă  KyĂŽto de Corinne Atlan, Éditions Albin Michel. Petit Ă©loge des brumes de Corinne Atlan, collection Folio 2 euros, Gallimard. Illustrations photographie ©Arnaud Rodriguez / Éditions Albin Michel / Éditions Gallimard. Prochain billet le 28 juillet.

Lesarchives par sujet : peintres amateurs du bessin Exposition temporaire "Le PassĂ© des Passages" Exposition, Patrimoine - Culture Champagnole 39300 Du 20/05/2022 au 28/09/2022. PrĂȘtĂ©e par le MusĂ©e des Beaux-Arts de Besançon, l’exposition itinĂ©rante « Le PassĂ© des passages, 2000 ans d’histoire d’un quartier commerçant » va marquer une Ă©tape de plusieurs mois au

Accueil Blog Mode L’automne des peintres list Dans Mode  Le samedi, octobre 20 2018 favorite Vues 441 L'automne reste la saison que le peintre prĂ©fĂšre car la nature lui offre un spectacle Ă©clatant de couleurs et de teintes diffĂ©rentes, un peu de rouge, une pincĂ©e de jaune et beaucoup d'orange. De multitudes petites tĂąches multicolores qui jonchent le sol et qui s'envolent au moindre souffle de vent. De Claude Monet qui a dĂ©peint en 1873 l'automne sur la Seine Ă  Argenteuil en passant par Vincent Van Goth et son allĂ©e des peupliers en 1884, tant de peintres ont su attraper avec leurs pinceaux cette palette de couleurs soleil encore tiĂšde rĂ©chauffe le sol qui laisse entrevoir, noisettes, champignons, marrons.....J'aime fouler ce sol pour entendre ce petit crĂ©pitement de feuilles mortes qui me rappellent tant mon enfance au jardin des Tuileries. Sans compter sur les Ă©cureuils qui se hĂątent Ă  faire leur rĂ©serve en vue d'un hiver froid et rigoureux et les oiseaux migrateurs qui ont dĂ©jĂ  effectuĂ© leurs passages annonciateurs du froid. Lapins, renards et bien d'autres animaux vont bientĂŽt perdre leurs manteaux marron et roux pour endosser ce blanc, couleur d'un hiver qui approche Ă  grand le monde plus terre Ă  terre de la mode masculine, les couleurs cĂŽtoient celles de la nature et du monde animal. De la cravate orange au noeud-papillon dorĂ©, les teintes se mĂ©langent aux couleurs de l'automne. Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Janvier FĂ©vrier Mars Avril Mai Juin Juillet AoĂ»t Septembre Octobre Novembre DĂ©cembre Connexion au compte existant Connectez-vous Ă  votre compte rĂ©initialiser le mot de passe Nouveau compte S'inscrire
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